La compétition électorale en Afrique du Sud s’annonce intense, particulièrement dans la région du KwaZulu-Natal à l’est du pays, où de nombreux partis ont lancé leurs campagnes.
L’Inkatha Freedom Party (IFP), fondé par Mangosuthu Buthelezi, a récemment organisé un rassemblement à Durban, au cœur de la communauté zouloue.
Malgré le décès de son leader historique l’année dernière, l’IFP reste soutenu par les Zoulous, le plus grand groupe ethnique du pays représentant un cinquième de la population. Bien que le parti n’ait obtenu que 3% des voix au niveau national en 2019, il demeure la principale opposition au sein du gouvernement local. Son nouveau dirigeant, Velenkosini Hlabisa, espère reconquérir la région à l’ANC et éventuellement jouer un rôle dans une coalition nationale avec l’Alliance Démocratique (DA).
Le KwaZulu-Natal est une région très convoitée en raison de sa forte densité de population, la deuxième du pays après le Gauteng, qui comprend Johannesburg et Pretoria. Le stade Moses-Mabhida à Durban a récemment accueilli des rassemblements de Cyril Ramaphosa pour l’ANC et de Julius Malema pour les Combattants pour la Liberté Économique (EFF). De plus, l’ex-président Jacob Zuma compte sur sa nouvelle formation politique uMkhonto WeSizwe (MK) pour gagner des voix dans sa région natale et affaiblir son ancien parti, l’ANC.
Par ailleurs, l’Alliance Démocratique a demandé aux États-Unis d’envoyer des observateurs électoraux pour assurer l’intégrité du scrutin. Cette demande a été qualifiée d’hypocrite par le président sud-africain, soulignant que le pays accueille déjà des observateurs régionaux.
