Agression de Guy Marius Sagna : Le gouvernement togolais réagit
Lomé, 1er octobre 2024 – Les autorités togolaises ont officiellement réagi à l’agression du député sénégalais Guy Marius Sagna survenue le 29 septembre 2024 au siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) à Lomé. L’incident, qui a suscité la polémique, a donné lieu à une déclaration officielle du ministre togolais de la Communication, Yawa Kouigan.
Le gouvernement condamne l’agression
La ministre Kouigan, s’exprimant sur RFI, a condamné l’agression et critiqué ce qu’elle a qualifié d’« accusations sans fondement » contre le gouvernement togolais.
« Je tiens à souligner que la violence n’a pas sa place dans la vie politique ni ailleurs. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés et forme le vœu que notre pays, le Togo, continue de jouir de paix et de quiétude, tant pour ses citoyens que pour toute personne sur son territoire », a-t-elle déclaré.
Et d’ajouter : « Le Togo est un pays de paix et de tranquillité. Les circonstances regrettables dont nous parlons ne doivent pas nous amener à porter des accusations gratuites, mais plutôt à soutenir la justice togolaise dans ses efforts pour diligenter une enquête rigoureuse ».
Enquête en cours
Le ministre Kouigan a également assuré que la justice togolaise mènerait une enquête approfondie pour clarifier les circonstances. Elle a souligné que si l’événement était regrettable, il était essentiel de ne pas porter d’accusations sans fondement et de faire confiance au processus judiciaire.
La Police nationale togolaise a également confirmé que les premières enquêtes font état de violences lors d’une réunion privée au siège de la CDPA. La police a précisé que le député Sagna se trouvait à Lomé pour une session parlementaire de la CEDEAO et que des mesures de sécurité avaient été mises en place pour cet événement.
Manifestation non autorisée et rumeurs
Des rumeurs sur les réseaux sociaux concernant une manifestation publique non autorisée liée au député Sagna ont fait surface, la police affirmant que Sagna avait été averti des risques liés à l’organisation de rassemblements non autorisés. En effet, une réunion prévue dans une église aurait été interdite en raison du non-respect des lois togolaises.
Outre l’agression contre le député Sagna, des journalistes présents ont également été attaqués, certains ayant été blessés. En effet, des organes de presse ont signalé que leurs téléphones portables avaient été saisis, certains jetés dans un puits.