Argentine : Le ministre du Travail limogé après avoir augmenté le salaire du président
Dans un contexte de tension économique, le président argentin Javier Milei a révoqué son ministre du Travail. Ce dernier est responsable d’une augmentation de 48% de la rémunération présidentielle le mois dernier.
Lors d’une diffusion en direct sur la chaîne LN+, le président Milei a déclaré avoir licencié le ministre du Travail, affirmant que celui-ci était en train d’être notifié de sa révocation.
Révocation du ministre du Travail argentin : les contours de l’affaire
Le président Milei, qui avait critiqué publiquement l’augmentation de 30% des salaires des législateurs, a été accusé d’hypocrisie par l’opposition pour avoir accepté une augmentation de salaire de 48%. Son salaire mensuel brut est passé de peu plus de 4 millions de pesos (environ 4 700 dollars au taux de change officiel argentin) en janvier à plus de 6 millions de pesos en février.
Le président a expliqué que ces augmentations étaient déclenchées automatiquement en vertu d’un décret signé par l’ancienne présidente Cristina Kirchner, qui prévoyait une indexation des salaires des fonctionnaires sur l’inflation.
En réponse, Kirchner s’est défendue sur les réseaux sociaux. Il a critiqué le président Milei pour avoir invoqué un décret qu’elle avait signé 14 ans auparavant comme excuse pour justifier l’augmentation salariale. Le président Milei a reconnu que la hausse de salaire était une « erreur » et qu’elle n’aurait pas dû se produire.
La semaine dernière, la vice-présidente, Victoria Villarruel, et le leader de la chambre basse, Martín Menem, ont approuvé une augmentation de salaire de 30% pour les législateurs. Le président Milei a déclaré aux médias locaux jeudi dernier qu’il leur avait demandé de revenir sur ces augmentations.