Arrestation de Loïc Lawson et Anani Sossou : Le CPJ s’indigne
Lomé, 19 novembre 2023 (Lomé Actu) – Le directeur de publication du Flambeau des démocrates, Loïc Lawson, et le journaliste blogueur Anani Sossou, sont détenus à la prison civile de Lomé depuis le mercredi 15 novembre.
Cette détention fait suite à une plainte du ministre de l’Urbanisme, Adedzé Kodjo, pour diffamation, en réaction à des allégations de vol de 400 millions de francs CFA dans la résidence d’Adedzé Kodjo, diffusées par les deux journalistes sur les réseaux sociaux.
L’instruction de l’affaire est en cours. Plusieurs partis d’opposition et organisations de défense de la liberté de la presse ont appelé à leur libération sans conditions, ainsi qu’à l’abandon des poursuites.
Jonathan Rozen, chercheur senior au Comité pour la protection des journalistes (CPJ), souligne l’inquiétude face à cette situation et estime que le Togo doit réviser ses lois, car le journalisme ne devrait pas être considéré comme un crime.
Il mentionne que l’utilisation du code pénal et les récentes révisions du code de la presse permettent de poursuivre les journalistes, surtout pour des publications sur les réseaux sociaux.
« La situation est inquiétante et elle mérite notre attention, d’autant plus que le CPJ vient tout juste de remettre le Prix international de la liberté de la presse au journaliste togolais Ferdinand Ayité. Il avait été arrêté, suite à une plainte du même ministre et d’un autre membre du gouvernement.
« En général, c’est le code pénal qui est utilisé pour les poursuites contre des journalistes mais les récentes révisions du code de la presse permettent aussi de poursuivre les journalistes, dans le cas de publications sur les réseaux sociaux. Et dans le cas présent, c’est bien une publication sur les réseaux sociaux qui est à l’origine de la plainte contre Loïc Lawson et Anani Sossou. Ces deux cas montrent que le Togo a besoin de revoir ses lois et ses règlements pour que le journalisme ne soit pas criminalisé dans le pays. Le journalisme n’est pas un crime », a tenu à préciser Jonathan Rozen, chercheur senior au Comité pour la protection des journalistes.
Ces cas récents mettent en lumière la nécessité pour le Togo de revoir ses lois et règlements afin de ne pas criminaliser le journalisme dans le pays, car le journalisme n’est pas un crime.