Lomé Actu, 10 juin 2024- En cette soirée du 9 juin, Emmanuel Macron a pris la décision sans précédent de dissoudre l’Assemblée nationale suite aux résultats du scrutin européen.
Une décision qui marque un tournant historique pour la France. Cependant, il convient de rappeler cette dissolution de l’Assemblée nationale n’est pas une première en France.
Avant Emmanuel Macron, cinq dissolutions de l’Assemblée nationale ont eu lieu sous la Ve République. Et c’est exactement ce que la rédaction de Lomé Actu s’est chargée de vous faire découvrir dans la suite de cet article.
Jacques Chirac en 1997
La dernière dissolution de l’Assemblée Nationale remonte à 1997 sous la présidence de Jacques Chirac. Le 21 avril 1997, Chirac, qui était président depuis deux ans, a surpris tout le monde en décidant de dissoudre l’Assemblée nationale et d’avancer d’un an les élections législatives prévues en 1998.
Cette décision a été encouragée par le secrétaire général du palais présidentiel, Dominique de Villepin. Chirac a justifié sa décision en affirmant que la France avait besoin d’un « nouvel élan » dès maintenant. À cette époque, le gouvernement d’Alain Juppé était en difficulté suite à une réforme des retraites controversée.
Cependant, la gauche a remporté les élections législatives avec 319 sièges, ce qui a conduit à une période de cohabitation de cinq ans, la plus longue de la Ve République.
François Mitterrand en 1981 puis en 1988
En 1981 et 1988, François Mitterrand a également dissous l’Assemblée après sa victoire à l’élection présidentielle. En mai 1981, après la première victoire de la gauche sous la Ve République, Mitterrand a dissous l’Assemblée nationale élue en 1978, où la droite détenait la majorité absolue.
La gauche a remporté les élections législatives avec une majorité absolue. En 1988, après sa réélection, Mitterrand a dissous une seconde fois l’Assemblée nationale élue en 1986, où la droite avait une majorité absolue. Cette fois-ci, la gauche n’a obtenu qu’une majorité relative.
Charles de Gaulle en 1962 puis en 1968
Le général de Gaulle a dissous l’Assemblée à deux reprises, en 1962 et en 1968. La première dissolution a eu lieu le 9 octobre 1962 à la suite de l’adoption d’une motion de censure par les socialistes, le MRP et les Indépendants.
Les élections qui ont suivi ont renforcé les gaullistes, donnant au président une véritable majorité. Ensuite, après les événements de Mai-68, le général de Gaulle a annoncé une nouvelle dissolution le 30 mai 1968. Cette stratégie s’est avérée payante car les élections qui ont suivi ont été un triomphe pour les gaullistes, leur donnant une majorité absolue.
