Attaques meurtrières de Boko Haram au Tchad : L’armée face à de graves accusations
Le Tchad est au cœur d’une controverse après que des accusations aient émergé selon lesquelles l’armée tchadienne aurait causé la mort de nombreux pêcheurs dans la région du lac Tchad lors d’une opération militaire.
Ces événements se sont produits en représailles à une attaque de Boko Haram ayant coûté la vie à environ quarante soldats tchadiens le 27 octobre. Abubakar Gamandi, président de l’association des pêcheurs du Borno, a témoigné de la mort de plusieurs membres de sa communauté lors d’un raid aérien, bien qu’il ne puisse fournir de chiffres précis sur les victimes.
Les pêcheurs blessés ont été transportés vers des installations médicales à Doron Baga, et certains témoignages évoquent la présence de cadavres sur le site de l’attaque, compliquant les efforts pour établir un bilan exact. En réponse à ces accusations, le gouvernement tchadien, représenté par son ministre des Affaires étrangères Abderaman Koulamallah, a formellement démenti les allégations, les qualifiant de « fantaisistes ».
Selon lui, l’armée a mené des frappes ciblées contre des objectifs militaires et n’a en aucun cas visé des civils. Il a affirmé que la détermination du Tchad dans sa lutte contre le terrorisme demeure intacte, ajoutant que de tels incidents ne correspondent pas à l’éthique des opérations militaires tchadiennes.
Des images aériennes diffusées par la présidence tchadienne montrent des impacts de bombes sur des pirogues, ajoutant à la tension entourant ces événements tragiques.