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BAC 1 au Togo : Un tremplin controversé ou un obstacle inutile ?

BAC 1 au Togo : Un tremplin controversé ou un obstacle inutile ?

Alors que les élèves togolais se préparent aux examens du baccalauréat partie 1 (BAC 1), qui doivent débuter le mardi 28 mai 2024, un débat de longue date sur la pertinence et la nécessité de ce système unique en deux parties a refait surface. Le Togo est l’un des rares pays francophones à maintenir cette approche controversée, qui a fait l’objet de diverses critiques ces dernières années.

Les examens du Probatoire 2024, initialement prévus le 27 mai, s’étaleront désormais sur cinq jours et se termineront le samedi 1er juin par des épreuves facultatives et des évaluations linguistiques, comme l’a annoncé la Direction des examens du ministère de l’Éducation nationale.

Le BAC 2, point culminant de l’enseignement secondaire et passerelle vers l’enseignement supérieur, est prévu du 17 au 21 juin.

Le débat fait rage alors que le Togo maintient un système de baccalauréat unique en deux parties

Cependant, la véritable controverse porte sur l’objectif et la validité du BAC 1 lui-même. Selon plusieurs observateurs, cet examen n’est pas un diplôme mais plutôt un examen que les élèves doivent passer pour obtenir le BEPC (Brevet d’Etude du Premier Cycle), le diplôme reconnu à ce stade. Cela soulève des questions sur la nécessité de cette étape supplémentaire, qui, selon certains, est devenue un simple filtre pour trier le nombre d’élèves qui passent en dernière année d’école secondaire.

Les critiques soutiennent que les ressources – humaines, techniques, financières et matérielles – allouées à l’organisation du BAC 1 pourraient être mieux utilisées pour renforcer les examens du BAC 2, plus largement reconnus et universellement acceptés. Ils soutiennent qu’en affectant ces ressources à la deuxième partie du baccalauréat, le Togo pourrait rationaliser le processus et s’aligner sur la norme internationale d’un examen unique et complet du baccalauréat.

Les partisans du système actuel soutiennent cependant que le Baccalauréat première partie est une étape préparatoire cruciale. Il permet aux élèves d’être correctement équipés pour affronter les rigueurs de la dernière année du baccalauréat et des examens du BAC 2, qui ouvrent les portes de l’enseignement universitaire.

Alors que le débat fait rage, le ministère de l’éducation est confronté au défi de trouver un équilibre délicat entre la préservation de la tradition et l’adoption de pratiques éducatives modernes. Les prochaines épreuves relanceront sans aucun doute les discussions sur l’efficacité et la pertinence de ce système unique. Les parties prenantes appellent à une évaluation critique de ses mérites et à des réformes potentielles.

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