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Cameroun : Le gouvernement s’oppose à la pratique de l’IVG autorisée en France

Dans une lettre datée, Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la promotion de la femme et de la famille s’est adressée aux délégués régionaux de son ministère. Le membre du gouvernement camerounais leur a demandé de mettre en place des stratégies de contrôle des actions des ONG.

L’objectif est de légitimer l’interruption volontaire de grossesse au Cameroun. Un tel acte reste puni par le code pénal en vigueur au Cameroun. Selon l’article 337 (1),« est punie d’un emprisonnement de quinze (15) jours à un (1) an et d’une amende de cinq mille (5 000) à deux cent mille (200 000) francs ou de l’une de ces deux peines seulement, la femme qui se procure l’avortement à elle-même ou qui y consent ».

Selon l’alinéa 2 du même article, la peine d’emprisonnement est de « un (1) à cinq (5) ans et d’une amende de cent mille (100 000) à deux millions (2 000 000) de francs celui qui, même avec son consentement, procure l’avortement à une femme.

La législation autorise la pratique lorsque la grossesse met la vie de la mère en danger ou si celle-ci est le fruit d’un viol. La prévention engagée par le ministre fait suite à l’adoption par le gouvernement français du droit à l’interruption volontaire de grossesse.

L’ambassadeur du Cameroun en France, André Magnus Ekoumou, a porté ce développement à l’attention du ministre des Affaires étrangères du pays, Lejeune Mbella Mbella. Le gouvernement camerounais anticipe les actions des ONG dans un contexte où certaines prônent la dépénalisation de l’avortement. En novembre 2022, la Société de gynécologie et d’obstétrique du Cameroun a plaidé la cause devant le Parlement. La raison invoquée est que l’avortement clandestin expose les femmes à de nombreux dangers.

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