Ce pays européen veut offrir plus de 20 millions aux immigrants désireux de retourner dans leur pays

Lomé Actu, 13 septembre 2024 Un pays européen membre de Schengen prévoit de proposer des compensations financières aux immigrants désireux de retourner dans leur pays d’origine, dans le cadre d’un changement majeur de sa politique migratoire. Le ministre de la Migration suédois , Johan Forssell, a annoncé cette initiative qui entrerait en vigueur à partir de 2026. Les migrants qui décideront de partir volontairement pourront recevoir jusqu’à 350 000 couronnes suédoises, soit environ 34 000 dollars.

Le pays a adhéré à l’espace Schengen en 2001, après avoir rejoint l’Union européenne en 1995. En tant que membre de l’espace Schengen, la Suède participe à la coopération européenne en matière de libre circulation des personnes.

Actuellement, le système en place depuis les années 1980 accorde des montants beaucoup plus modestes, avec environ 970 dollars par adulte et 485 dollars par enfant, mais il a rencontré peu de succès, une seule personne ayant accepté cette offre l’an dernier. Ludvig Aspling, membre des Démocrates suédois, soutient que si les montants étaient plus élevés et mieux connus, davantage de migrants, en particulier ceux qui dépendent des aides publiques, seraient intéressés par cette possibilité.

Cette mesure marque une rupture significative avec la politique de 2015, lorsque la Suède s’était déclarée « superpuissance humanitaire » et avait accueilli plus de 160 000 demandeurs d’asile, principalement du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Cependant, avec l’augmentation des arrivées, le pays a également observé une hausse de la criminalité, notamment des meurtres et des infractions sexuelles. Une enquête de 2017 a révélé que 90 % des auteurs de fusillades en Suède étaient des immigrés de première ou de deuxième génération.

Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a promis l’année dernière de réagir fermement face à la criminalité liée aux migrants, notamment en accélérant les expulsions pour ceux impliqués dans des activités criminelles. Ce changement de cap politique s’inscrit dans une tendance observée également au Danemark, où des lois plus strictes en matière d’immigration ont été adoptées ces dernières années.

La Suède et le Danemark s’orientent donc vers des politiques migratoires plus restrictives, avec des mesures incitatives pour encourager les retours volontaires des migrants dans leurs pays d’origine.

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