CEPD, BEPC et BAC 1 au Togo : Voici les raisons de la chute des taux de réussite cette année
Lomé Actu, 09 juin 2024 – Le paysage éducatif togolais traverse une période tumultueuse, marquée par une baisse dramatique des taux de réussite aux examens nationaux pour l’année scolaire 2023-2024. Cette situation soulève de sérieuses interrogations sur l’efficacité du système éducatif actuel et son impact sur l’avenir de la jeunesse togolaise.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le BEPC a connu une chute vertigineuse, passant de 81% à un maigre 44,09% de réussite. Le baccalauréat probatoire n’est pas épargné, avec un taux de succès en recul de près de 10 points. Seul le CEPD maintient tant bien que mal sa position, avec une légère baisse de 0,23%.
Cette dégringolade des performances scolaires a déclenché un vif débat national. Nombreux sont ceux qui pointent du doigt les récentes réformes éducatives, en particulier l’approche par compétences (APC) et l’assouplissement des sanctions disciplinaires. Ces changements, censés moderniser l’enseignement, semblent avoir eu l’effet inverse, déstabilisant élèves et enseignants.
L’une des principales causes de la chute des taux de réussite aux examens cette année
Mawouna Gadéwa, directeur régional de l’éducation pour le Grand Lomé, offre une perspective différente. Selon lui, l’addiction des élèves aux réseaux sociaux joue un rôle majeur dans cette débâcle. « La naïveté des élèves est l’une des causes principales de ces résultats. Ils utilisent à tout bout de champ leur téléphone. Même en classe, au lieu de suivre les cours, ils surfent sur les réseaux sociaux« , déplore-t-il lors d’un entretien sur Pyramide FM.
Cette crise éducative révèle un fossé grandissant entre les méthodes d’enseignement traditionnelles et les réalités technologiques auxquelles font face les jeunes aujourd’hui.
Alors que le Togo attend avec appréhension les résultats du BAC2, prévus pour le 16 juillet en ligne et le 17 dans les centres d’examen, une question brûlante demeure : comment redresser la barre et assurer un avenir prometteur à la jeunesse togolaise ?
