« C’est comme s’ils voulaient tuer Guy Marius Sagna », les détails de l’agression dévoilés
Lomé Actu, 30 septembre 2024 – La députée togolaise Brigitte Adjamagbo-Johnson a détaillé l’agression brutale que le député sénégalais Guy Marius Sagna a subie dimanche à Lomé, au Togo, lors d’une réunion citoyenne.
Selon elle, l’intensité de la violence suggère que les assaillants avaient l’intention de causer de graves dommages, voire de tuer Sagna. « C‘est comme s’ils voulaient le tuer », a-t-elle déclaré, exprimant une profonde honte pour son pays après l’attaque.
Adjamagbo-Johnson a raconté comment les assaillants, qu’elle a qualifiés de « voyous », ont fait preuve d’une agressivité alarmante, en lançant des chaises et divers objets dans l’intention de blesser. « Ils ont tout jeté sur nous, essayant de nous renverser. Si notre équipe ne nous avait pas défendus, ils auraient pu nous tuer », a-t-elle expliqué.
L’élément déclencheur de l’agression contre Guy marius Sagna
Elle a indiqué que les assaillants avaient spécifiquement ciblé Sagna, lançant leur assaut après le chant de l’hymne national togolais. « C’était comme si ce moment avait déclenché la fureur« , a-t-elle ajouté, qualifiant la scène de « honteuse« .
Ce qui est plus inquiétant, selon Brigitte Adjamagbo-Johnson, c’est qu’un contingent de policiers était présent mais n’a rien fait pour arrêter la violence. Ils avaient assuré la sécurité plus tôt dans la journée mais se sont mystérieusement retirés lorsque le chaos s’est installé. « Ils n’ont rien fait, puis ils sont partis« , a-t-elle déclaré, soulevant des questions sur leur rôle dans l’incident.
Adjamagbo-Johnson a confirmé que Sagna avait reçu des soins médicaux rapides et qu’il était désormais sous surveillance, tandis que les assaillants ont été partiellement identifiés.
Le député Sénégalais frappé « comme un punching ball »
Sagna lui-même a partagé son expérience, décrivant comment il a été battu après avoir déclaré son identité togolaise, soulignant son engagement à se tenir aux côtés du peuple togolais malgré la violence.
« C’est quand on chantait l’hymne national du Togo que la violence a commencé. C’est pour dire que ceux qui ont envoyés ces personnes ne sont pas des patriotes, ne sont pas des togolais. C’est quand j’ai dit « Je suis togolais » qu’ils se sont abattus sur moi, ils m’ont bastonné, ils m’ont frappé jusqu’au sol. Ils m’ont utilisé comme un Punching ball. Ils m’ont donné des coups de pied comme si j’étais un ballon de football.
Vous savez ce qu’ils me disaient en me battant ? « Vous êtes Togolais ? Vous êtes Togolais ? ». Comme s’ils me reprochaientt d’avoir revendiqué ma Togolité. Aujourd’hui, plus que jamais, malgré cette violence, je rste togolais. Je serai aux côtés du brave togolais jusqu’à ce que le pouvoir en place respecte le peuple togolais. », a narré Guy Marius Sagna.