Libreville, 13 mai 2024 (Lomé Actu)- Le Gabon se dirige vers une nouvelle ère électorale avec le transfert de l’organisation des scrutins au ministère de l’Intérieur.
Cela fait suite à la suppression du Centre gabonais des élections (CGE) recommandée lors du récent dialogue national inclusif. Cette décision, annoncée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’organe militaire au pouvoir depuis le coup d’État, suscite des réactions mitigées au sein de la classe politique.
Certains, comme Gervais Ognane, président de l’Union pour la République (UPR), saluent ce retour à une pratique courante dans les démocraties établies, tandis que d’autres, à l’instar d’Aimé-Régis Renombo, président du Rassemblement Espoir, expriment des doutes quant à la transparence et à la crédibilité des futures élections.
Louis Gaston Mayila, ancien ministre de l’Intérieur, rappelle quant à lui les raisons historiques qui ont conduit à la création du CGE, notamment les craintes d’ingérence du pouvoir en place dans le processus électoral.
Si le CTRI assure que l’organisation des élections par le ministère de l’Intérieur sera garante de liberté et de transparence, il reste à voir si cette promesse sera tenue et si cette nouvelle configuration permettra d’apaiser les tensions politiques et de garantir la tenue d’élections crédibles et démocratiques au Gabon.
