Lomé, 23 octobre 2023 (Lomé Actu) – Le Forum Paix et sécurité de Lomé, un événement majeur réunissant plus de 300 participants, a pris fin ce dimanche 22 octobre 2023. Cette rencontre d’envergure s’est conclue par l’adoption de la « Déclaration de Lomé sur les transitions politiques issues des coups d’État sur le continent ».
Cette déclaration ne vise pas à légitimer les coups d’État, mais à établir les conditions pour les prévenir et à offrir un accompagnement aux autorités militaires dans leur transition vers des régimes civils.
L’un des moments marquants de cette réunion a été la participation du général Mohamed Boubacar Toumba, représentant de la junte au Niger, qui a exprimé ses préoccupations concernant les sanctions imposées par la CEDEAO et les relations entre son pays, récemment confronté à un coup d’État militaire, et l’organisation sous-régionale.
Interrogé sur les sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et sur l’état des relations entre le Niger, où un coup d’État militaire a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023, et l’organisation sous-régionale, le général Mohamed Boubacar Toumba a exprimé ses préoccupations.
Il a déclaré : « Les sanctions sont très dures. Dès les premières heures, la frontière a été fermée le 27 juillet, ce qui a empêché de nombreux convois de marchandises d’entrer au Niger. Beaucoup de denrées ont été perdues, et de nombreux commerçants ont subi d’importantes pertes financières. Je pense qu’ils ont fait un diagnostic erroné, qu’ils ont pris le mauvais chemin. »
Interrogé sur la possibilité que les autorités nigériennes actuelles rétablissent leurs relations avec la CEDEAO, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation a déclaré :
« Pourquoi pas ? Nous sommes ouverts au dialogue. Peut-être que cela vous surprendra, mais nous sommes peut-être les partisans du dialogue. Ce n’est plus la CEDEAO qui adopte une posture de force et qui menace le Niger. »
En ce qui concerne une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO, il a ajouté :
« Ce qui est sûr, c’est qu’une telle entreprise serait risquée pour la CEDEAO. Nous préférons plutôt obtenir leur solidarité pour nous aider à lutter contre les groupes terroristes. Il ne faut pas oublier que le Niger est un rempart. Créer le chaos au Niger signifierait également accueillir ces terroristes à leurs frontières, c’est clair et net. »
