France : Gabriel Attal pressenti pour remplacer Elisabeth Borne
Elisabeth Borne a annoncé sa démission du gouvernement français après une rencontre à l’Élysée avec Emmanuel Macron. Selon des sources proches de l’exécutif, le jeune ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, est pressenti pour succéder à Matignon.
L’Élysée a confirmé avoir accepté la démission du gouvernement présentée par Elisabeth Borne et a remercié chaleureusement cette dernière pour son travail « exemplaire » au service de la nation.
Cette annonce fait suite à une discussion d’environ une heure entre la Première ministre et le président, au cours de laquelle Elisabeth Borne est retournée à son bureau sans faire de commentaires, affichant un sourire crispé. Son mandat de vingt mois à la tête du gouvernement a été marqué par l’adoption de la controversée réforme des retraites et de la loi sur l’immigration, suscitant diverses réactions.
Une lettre
Dans une lettre adressée au président de la République et obtenue par l’AFP, Elisabeth Borne a exprimé son engagement passionné dans sa mission, axée sur la recherche constante de résultats tangibles pour les citoyens.
Le nom de son successeur n’a pas été immédiatement annoncé par l’Élysée. Cependant, Gabriel Attal, âgé de 34 ans, est fortement pressenti pour occuper le poste de Premier ministre, devenant ainsi le plus jeune à occuper cette fonction dans la Ve République, surpassant le record de Laurent Fabius nommé à 37 ans en 1984.
Si certaines spéculations avaient initialement écarté sa nomination en raison de sa jeunesse et de sa récente arrivée au ministère de l’Éducation, plusieurs conseillers voient maintenant en lui un choix légitime pour cette fonction.
Comparé à d’autres candidats moins connus du grand public tels que Julien Denormandie et Sébastien Lecornu, Gabriel Attal présente un profil plus politique. Sa popularité croissante en fait l’une des personnalités politiques préférées des Français.
La nomination du successeur d’Elisabeth Borne est donc cruciale pour maintenir l’équilibre fragile au sein du camp présidentiel, surtout après les récentes divisions sur la loi sur l’immigration. Plusieurs membres influents du parti présidentiel voient en la nomination de Gabriel Attal une manière de rassurer l’aile gauche de la majorité, tout en soulignant la nécessité de resserrer un gouvernement actuellement composé de 39 membres.