France : La farouche opposante Marine Le Pen accusée d’avoir détourné des fonds destinés au …
Lomé Actu, 1er octobre 2024 – Lundi, Marine Le Pen, figure de la droite radicale française, s’est présentée devant un tribunal parisien pour répondre à des accusations concernant un détournement de 3 millions d’euros de fonds européens. Les faits reprochés impliquent des membres de son ancien parti, le Rassemblement National (anciennement Front National), et se seraient déroulés entre 2004 et 2016.
Les autorités françaises allèguent que plusieurs députés européens du parti ont employé fictivement une vingtaine d’assistants qui travaillaient en réalité pour le parti en France, et non pour le Parlement européen, tout en percevant des salaires financés par l’institution européenne. Cette pratique est formellement interdite par les règles du Parlement européen.
Le Pen, qui a siégé comme députée européenne de 2004 à 2017, est accusée d’avoir inscrit son garde du corps et son chef de cabinet comme assistants parlementaires. D’autres figures du parti sont également sur le banc des accusés, dont Jean-Marie Le Pen, ancien président du Front National et père de Marine Le Pen, ainsi que plusieurs anciens cadres du parti, comme le trésorier, des vice-présidents et un ancien secrétaire général.
En cas de condamnation, les peines encourues sont lourdes : jusqu’à dix ans de prison, un million d’euros d’amende et une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans.
L’enquête, ouverte en 2016, repose en partie sur des emails découverts par les enquêteurs en 2014, dans lesquels Marine Le Pen et l’ancien trésorier du parti auraient échangé au sujet du stratagème.
Arrivant au tribunal, Marine Le Pen a fermement nié toute irrégularité : « Nous n’avons enfreint aucune règle politique ou réglementaire du Parlement européen », a-t-elle déclaré, tout en assurant disposer d’arguments « extrêmement sérieux et solides » pour sa défense.
Par ailleurs, un autre front judiciaire s’est ouvert pour le Rassemblement National en juillet, avec une enquête sur le financement présumé illégal de la campagne présidentielle de 2022, où le parti aurait dépassé les plafonds légaux de dépenses.