« J’ai reçu une chaise dans le dos », un journaliste revient sur l’agression de Guy Marius Sagna siège de la CDPA
Lomé Actu, 02 octobre 2024 – Le Syndicat national des journalistes indépendants du Togo (SYNJIT) a exprimé sa ferme condamnation suite à l’attaque violente contre des journalistes lors d’une réunion au siège de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) à Lomé le 29 septembre 2024.
Les journalistes couvraient une « réunion citoyenne » avec le député sénégalais Guy Marius Sagna lorsque le chaos a éclaté, entraînant des agressions brutales et la confiscation de matériel de travail.
L’appel du SYNJIT à la justice
Dans un communiqué de presse, le SYNJIT a exprimé sa profonde inquiétude et son indignation face aux événements, soulignant que l’attaque, qui visait également des politiciens, constitue une grave violation de la liberté de la presse. Le syndicat a appelé les autorités togolaises à prendre des mesures rapides pour identifier et poursuivre les auteurs.
Un journaliste anonyme présent sur les lieux a raconté le chaos, décrivant comment des chaises ont été jetées lorsque le député sénégalais Guy Marius Sagna a demandé à la foule de se lever pour l’hymne national.
« Personne ne peut dire avec précision ce qui s’est réellement passé, ni à quel moment les agresseurs sont entrés dans l’enceinte. Nous étions dos à l’assistance. Soudain, lorsque le député Sagna a demandé à l’assemblée de se lever pour l’exécution de l’hymne national du Togo, des chaises ont commencé par voler au-dessus de nos têtes. J’en ai même reçu une dans le dos. C’était la panique totale », a confié le journaliste.
Et d’ajouter : « J’ai réussi à sortir de l’enceinte du siège de la CDPA, mais alors que je filmais une femme blessée, un milicien m’a arraché mon téléphone. Et jusqu’à présent, je n’y ai plus accès ».
SYNJIT a rappelé le rôle essentiel des journalistes dans une société démocratique. Il a indiqué que de tels actes de violence et d’intimidation menacent le droit du public à l’information. Le syndicat est solidaire des victimes et exhorte tous les journalistes à rester prudents lors des événements publics, jurant qu’aucune violence ne peut faire taire les médias.