Togo : Que dit réellement la loi sur l'homosexualité ?

Kenya : 50 ans de prison pour les homosexuels

Nairobi , 21 septembre 2023 (Lomé Actu) – Le Kenya examine actuellement le projet de loi 2023 sur la protection de la famille, lequel prévoit des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 50 ans pour les actes homosexuels non consensuels.

Proposé par Peter Kaluma, un législateur de la ville de Homa Bay, ce projet de loi a pour objectif d’interdire l’homosexualité, les mariages entre personnes de même sexe, ainsi que les activités et les campagnes en faveur des droits LGBTQ. De plus, il envisage de proscrire les défilés, les rassemblements et les manifestations publiques en lien avec l’homosexualité.

Selon ce projet de loi, toute personne impliquée dans des actes homosexuels non consensuels risquerait une peine d’emprisonnement d’au moins 10 ans, pouvant aller jusqu’à 50 ans. Les propriétaires de lieux utilisés pour des rencontres homosexuelles pourraient se voir infliger une amende de 14 000 dollars (environ 11 000 livres sterling) ou une peine d’emprisonnement de sept ans si ce texte de loi était adopté.

Cette initiative fait suite à des manifestations récentes contre les droits LGBTQ qui ont eu lieu à Mombasa, organisées par des groupes religieux et des organisations de la société civile.

Elle intervient également après la décision, prise mi-septembre par la Cour suprême du Kenya, d’autoriser l’enregistrement des organisations non gouvernementales LGBTQ. Cette décision met fin à un litige de dix ans avec la Commission nationale des droits des homosexuels et lesbiennes, qui avait vu son enregistrement refusé par le Conseil de coordination des ONG du Kenya.

En rendant cette décision, la Cour suprême a déclaré que cette discrimination était inconstitutionnelle, marquant ainsi une avancée significative pour les organisations LGBTQ au Kenya.

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