La Banque Africaine de Développement (BAD) recrute pour ce poste
Créée en 1964, la Banque africaine de développement est la première institution panafricaine de développement. Elle a pour mission de promouvoir la croissance économique et le progrès social dans l’ensemble du continent. La Banque compte 81 pays membres, dont 54 pays africains (les pays membres régionaux). Le programme de développement de la Banque vise à fournir un appui financier et technique aux projets porteurs de transformation qui permettront de réduire sensiblement la pauvreté grâce à une croissance économique inclusive et durable. Pour davantage se concentrer sur les objectifs de la Stratégie décennale (2023-2032) et réaliser un plus grand impact sur le développement, cinq grands domaines (High 5), dans lesquels les interventions devront s’intensifier pour l’Afrique, ont été identifiés, à savoir : l’énergie, l’agro-industrie, l’industrialisation, l’intégration et l’amélioration de la qualité de vie des populations africaines. La Banque entend constituer une équipe de direction qui pilotera la mise en œuvre efficace de cette vision.
Le Complexe de l’agriculture et du développement humain et social (AHVP) supervise la mise en œuvre de deux des cinq objectifs visés, à savoir « Nourrir l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations africaines ». Il est composé de cinq départements, à savoir i) le département Agriculture et agro-industrie (AHAI) ; ii) le département Financement agricole et développement rural (AHFR) ; iii) le département Genre, femmes et société civile (AHGC) ; iv) le département Eau et assainissement (AHHD) ; et v) le département Capital humain, emploi des jeunes et développement des compétences (AHWS).
LE DÉPARTEMENT RECRUTEUR :
Le département Agriculture et agro-industrie appuie la mise en œuvre de la stratégie dénommée « Nourrir l’Afrique : Stratégie pour la transformation de l’agriculture en Afrique (2016-2025) ». La stratégie vise à éliminer la faim et la pauvreté en milieu rural au cours de la prochaine décennie grâce à l’autosuffisance alimentaire dans dix-huit (18) chaînes de valeur de produits de base prioritaires propres aux zones agroécologiques du continent. La réalisation des objectifs énoncés dans la stratégie requiert une productivité accrue, une valeur ajoutée, l’investissement dans les infrastructures, un environnement favorable à l’agro-industrie, des flux de capitaux agricoles, ainsi que l’inclusion, la durabilité et une nutrition efficace.
Le Département pilote les efforts de transformation des systèmes agricoles africains pour accroître la compétitivité, l’inclusivité et la durabilité, et renforcer la création d’emplois et la réduction de la pauvreté.
LE POSTE : Chargé supérieur de l’agriculture et du développement rural
Le Chargé supérieur de l’agriculture et du développement rural aura pour mission d’apporter un soutien technique à l’élaboration et à la mise en œuvre des projets prévus dans le cadre des programmes phares de la stratégie « Nourrir l’Afrique » des High 5. Le titulaire du poste devra travailler au-delà des frontières techniques et institutionnelles pour appuyer la mise au point des solutions de développement destinées à divers clients de l’espace rural (et urbain) et des secteurs public et privé, conformément au programme de développement agricole, agroalimentaire et agroindustriel du Groupe de la Banque africaine de développement. En utilisant une approche de chaîne de valeur, le titulaire du poste appuiera l’exécution dudit programme dans les pays membres régionaux de la Banque africaine de développement, en mettant un accent particulier sur la fourniture de l’appui technique pour la conception et la supervision de la mise en œuvre de projets qui i) promeuvent le développement des chaînes de valeur, la création de la valeur ajoutée et la transformation primaire et secondaire des cultures, du bétail et de la pêche, ii) catalysent la participation du secteur privé et sa croissance dans l’agriculture africaine ; iii) promeuvent la croissance des PME agricoles et la commercialisation de l’agriculture, avec une attention particulière pour les besoins de financement ; iv) créent des liens de marché de la ferme à l’assiette ; v) facilitent la mise en place d’agropoles et de centres de transformation des produits agricoles ; vi) appuient le développement d’un environnement favorable à l’agriculture et à agro-industrie ; et vii) investissent dans des politiques et réformes favorables, pour la transformation de l’agriculture africaine en entreprises viables et rentables. Le Chargé supérieur de l’agriculture et du développement rural assurera la conception et la coordination de la mise au point de solutions destinées aux clients et de tous les aspects de la gestion de projet liés à la mise en œuvre de telles solutions.
PRINCIPALES FONCTIONS :
Sous la supervision directe du Chef de division sectorielle régionale, Agriculture et agro-industrie, région de l’Afrique de l’Ouest (AHAI-5), le Chargé supérieur de l’agriculture et du développement rural assumera, entre autres, les fonctions suivantes :
- Veiller à ce que le portefeuille agricole de la Banque reste d’excellente qualité. Fournir des conseils d’expert et des orientations aux responsables des organes d’exécution sur les questions et priorités sectorielles, les aspects techniques des projets, et les règles et procédures applicables à la Banque, y compris celles relatives à l’acquisition de biens et de services.
- Entreprendre des travaux analytiques dans le secteur de l’agriculture en vue de déterminer le niveau de priorité dudit secteur dans le programme de développement du pays, et fournir des conseils à la Direction sur la manière d’assurer la pérennité des avantages liés aux projets et programmes agricoles financés par la Banque au Mali.
- Contribuer à la préparation du Document de stratégie pays, plus particulièrement en ce qui concerne l’agriculture et le développement rural.
- Élaborer, évaluer et superviser les projets, les propositions de prêt, les études de faisabilité et les travaux sectoriels.
- Concevoir des programmes d’assistance technique, effectuer des estimations des besoins de financement et proposer des modèles de gouvernance qui permettront d’améliorer les performances des chaînes de valeur agricoles — de la fourniture d’intrants agricoles à la distribution (y compris l’exportation) en passant par la récolte, le transport, le stockage et la commercialisation — en vue d’accroître la valeur ajoutée, d’améliorer la qualité, de réduire les pertes après récolte et de garantir la fiabilité en ce qui concerne la fourniture de produits aux consommateurs.
- Prendre part aux activités du groupe de travail chargé du secteur agricole et aux réunions de coordination des donateurs connexes ainsi qu’à la mise au point d’approches sectorielles, sur la base desquelles il pourra fournir des conseils au Responsable pays et à la Direction sur les questions de politique générale touchant au secteur agricole.
- Contribuer, le cas échéant, à l’élaboration des politiques, procédures et directives de la Banque, et veiller à leur application.
- Jouer le rôle d’expert technique dans son domaine et de personne-ressource en ce qui concerne les activités pluridisciplinaires d’identification, de préparation, d’évaluation, de lancement, de contrôle et de suivi, de supervision et d’achèvement des missions relevant du secteur agricole.
- Participer à d’autres tâches techniques qui lui seraient confiées par le Responsable pays et les chefs de division faisant partie du département Agriculture et Agro-industrie.
- S’acquitter d’autres tâches à la demande du Responsable pays et de la Direction.
COMPÉTENCES (qualifications, expérience et connaissances) :
- Être titulaire d’un Master 2 en Agriculture, Economie Agricole ou dans des domaines connexes.
- Justifier d’au moins cinq (5) années d’expérience post-diplôme dans le domaine des Infrastructures Rurales et du Développement des chaînes de valeur agricoles, de la formulation et du suivi-évaluation des politiques agricoles, ou dans des domaines connexes.
- Posséder une vaste expérience et afficher une feuille de route solide dans la conception et l’exécution d’opérations (y compris des projets d’investissement et des opérations axés sur l’agriculture et le développement rural) ainsi que dans la gestion de projets.
- Avoir travaillé au sein d’institutions financières multilatérales ou de grandes organisations similaires, et avoir assumé des rôles portant notamment sur la préparation, l’évaluation, la supervision ou la mise en œuvre de projets financés par des donateurs.
- Avoir une compréhension approfondie des principes du cycle de projet et du processus de mise en œuvre des projets tels qu’ils sont appliqués dans les pays membres régionaux (PMR) constitue une condition essentielle pour assurer une bonne gestion du portefeuille.
- Être doté de compétences avérées en matière de planification et d’organisation. Faire montre de solides compétences en matière de conception et de recherche/analyse, avec la capacité de penser de manière stratégique et d’examiner et d’intégrer des informations diverses provenant de sources variées afin d’élaborer des conclusions et de formuler des recommandations de manière rapide.
- Être capable de mettre en œuvre des approches innovantes, de travailler de manière autonome et d’appliquer de nouvelles méthodes pour résoudre les problèmes, tout en restant efficace dans un environnement institutionnel dynamique, évolutif et exigeant.
- Disposer d’excellentes compétences en matière de communication, à l’oral comme à l’écrit.
- Avoir une connaissance approfondie des questions sociales, politiques et de développement dans le pays.
- Avoir une capacité manifeste à interagir efficacement avec des fonctionnaires et des organismes donateurs sur des questions relatives à la coordination de l’aide, ainsi qu’avec le secteur privé. Savoir utiliser le logiciel COSTAB ainsi que d’autres applications courantes de la Banque (Word, Excel, Access, MS Project et PowerPoint).
- Être capable de communiquer efficacement, à l’écrit comme à l’oral, en français. La capacité de travailler à la fois en anglais et en français serait considérée comme un atout.
LE PRÉSENT POSTE NE DONNE PAS DROIT AUX CONDITIONS D’EMPLOI AFFÉRENTES AU STATUT INTERNATIONAL. LE TITULAIRE DU POSTE SERA RECRUTÉ AU PLAN LOCAL ET NE BÉNÉFICIERA DONC PAS DU STATUT DE FONCTIONNAIRE INTERNATIONAL.
SEULS LES RESSORTISSANTS DU MALI OU DES PAYS MEMBRES DE LA BANQUE AYANT LE DROIT DE SEJOURNER ET DE TRAVAILLER AU MALI SERONT PRIS EN COMPTE POUR CE POSTE. LA BANQUE NE PARRAINE PAS NI N’APPUIE LES DEMANDES DE PERMIS DE TRAVAIL ET DE RELOCALISATION POUR LE POSTE EN QUESTION.