La Guinée bientôt membre de l’AES ? Le gouvernement répond pour de bon

Lomé Actu, 10 octobre 2024- Le gouvernement guinéen a mis fin aux spéculations concernant une éventuelle adhésion à l’Alliance des États du Sahel (AES). Bah Oury, le Premier ministre de la transition, a clairement affirmé que la Guinée ne rejoindra pas ce bloc composé du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Il a souligné que le pays maintiendrait son attachement à la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), une institution qu’il considère comme essentielle pour la coopération régionale en dépit de ses défis. Oury a également évoqué l’histoire politique riche de la Guinée, marquée par son rôle pionnier dans la lutte pour l’indépendance et la libération du continent africain.

Selon lui, bien que l’AES puisse avoir un impact positif dans la région, la CEDEAO, forte de plus de 50 ans d’existence, doit être réformée pour mieux répondre aux enjeux contemporains. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’une CEDEAO revitalisée, capable de s’adapter aux nouvelles réalités et besoins des États membres.

Il a déclaré : « La Guinée est un pays qui a une histoire politique très riche et très dense. Nous sommes le premier pays à accéder à l’indépendance en 1958 après le « Non » au général De Gaulle. Nous avons été l’un des pays à contribuer à la libération du continent en impliquant les forces de défense ».

Et de conclure : « Nous voulons que la CEDEAO se réforme de l’intérieur et soit plus en phase avec les écoutes, les besoins et les problématiques nouvelles ».

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