La taxe sur les chats bientôt applicable dans ce pays d’Afrique
Lomé Actu, 02 aout 2024 – La taxe sur les chats bientôt applicable dans ce pays d’Afrique . Les amoureux des félins sont en émoi face à ce qui est perçu comme une « taxe sur les chats ».
Le comté de Nairobi propose en effet une nouvelle réglementation obligeant les propriétaires de chats à enregistrer leurs animaux et à payer une licence annuelle de 200 shillings kényans (environ 1,50 $). Cette initiative a suscité de vives réactions, notamment en raison des exigences supplémentaires imposées, telles que la vaccination antirabique obligatoire et la responsabilité des propriétaires pour le comportement de leurs chats.
Cette proposition fait suite à un contexte tendu où le gouvernement kényan a récemment dû retirer un projet de loi financier controversé. Le projet de loi animalier du comté de Nairobi vise à améliorer le bien-être des chats, mais certains résidents de la ville restent sceptiques. Ils estiment que cette mesure pourrait être une nouvelle tentative pour augmenter les revenus fiscaux.
Naomi Mutua, une passionnée de chats qui gère un groupe Facebook de 25 000 membres, se demande si les autorités ont suffisamment consulté les propriétaires de chats, les organisations de sauvetage et les vétérinaires avant de proposer cette loi. Bien qu’elle approuve la vaccination antirabique, elle s’interroge sur la mise en œuvre pratique de cette exigence. Le ministère de la Santé signale environ 2 000 décès par an dus à la rage causée par des morsures de chiens ou de chats.
Emma Ngugi, directrice de la Kenya Society for the Protection and Care of Animals (KSPCA), considère que le bien-être animal est un problème majeur à Nairobi. Cependant, elle craint que l’imposition d’une licence ne dissuade les gens de revendiquer la propriété de leurs chats, ce qui pourrait entraîner une augmentation du nombre de chats errants.
Le comté de Nairobi prévoit d’organiser une consultation publique pour recueillir les avis des résidents sur ce projet de loi. Cette consultation pourrait influencer d’éventuelles modifications avant que la loi ne soit soumise à l’assemblée du comté.
En attendant, la proposition continue de susciter des débats passionnés, et certains estiment que des services vétérinaires à faible coût et des campagnes de stérilisation de masse seraient plus efficaces pour contrôler la population féline et protéger la santé publique.
Ce débat a même inspiré des poèmes, illustrant à quel point cette question touche une corde sensible chez les habitants de Nairobi.
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