Le Niger rappelle son ambassadeur en Côte d’Ivoire après les propos du président Ouattara

Abidjan, 15 Aout 2023 (Lomé Actu) – Le régime militaire récemment instauré à Niamey a décidé de rappeler « pour consultation » l’ambassadeur du Niger en Côte d’Ivoire, en réponse aux déclarations du président ivoirien Alassane Ouattara.

Celui-ci a été accusé de soutenir l’action armée contre le Niger.

Suite à l’approbation implicite de certains pays voisins de l’Afrique de l’Ouest à une éventuelle intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, le régime militaire au pouvoir a critiqué l’attitude précipitée de M. Ouattara.

Ce dernier aurait montré un « empressement » à voir se réaliser une « agression en tout point illégale et insensée contre le Niger ».

Lors de son retour d’un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja, le président Ouattara avait annoncé que les chefs d’État avaient donné leur accord pour le démarrage imminent d’une opération militaire visant à rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État le 26 juillet.

Il avait précisé que la Côte d’Ivoire participerait à cette opération avec un bataillon de 850 à 1 100 hommes, aux côtés du Nigeria et du Bénin.

« Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux », avait affirmé Ouattara, soulignant la détermination à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions.

Le communiqué du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui détient le pouvoir à Niamey, considère cette déclaration comme une « précipitation » témoignant de la manipulation orchestrée par certaines puissances étrangères, sans les nommer.

Le CNSP et le gouvernement nigériens rejettent « totalement les propos tenus » par Alassane Ouattara, les considérant en contradiction avec la position commune de la CEDEAO et sans fondement légal. En conséquence, l’ambassadeur du Niger en Côte d’Ivoire est rappelé à Niamey pour consultation.

Lors du sommet de la CEDEAO, les dirigeants avaient affirmé leur préférence pour une solution diplomatique pour rétablir le président Bazoum tout en prévoyant le déploiement futur de la « force en attente » de l’organisation.

Les détails de cette intervention militaire potentielle n’ont cependant pas été dévoilés.

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