Antananarivo, 07 septembre 2023 (Lomé Actu) – Devant des milliers de partisans, le président de Madagascar, Andry Rajoelina, a déclaré sa candidature aux élections de novembre, tandis que l’opposition soutient qu’il devrait être empêché de se présenter en raison de questions constitutionnelles.
Depuis les troubles de 2009, lorsque Rajoelina a renversé le président Marc Ravalomanana par un coup d’État, Madagascar espère organiser une troisième élection pacifique. Cet événement avait provoqué le départ d’investisseurs étrangers de l’île de l’océan Indien.
Rajoelina avait cédé le pouvoir en 2013 sous la pression diplomatique internationale, mais il a été réélu président en 2019 après avoir remporté 66% des voix au second tour contre Ravalomanana.
Lors d’un discours devant environ 7 000 partisans au Palais de la culture et du sport de la capitale, Rajoelina a déclaré :
« C’est ici que nous entrerons à nouveau dans l’histoire. C’est ici que nous marquerons un nouveau départ. Nous allons de l’avant et nous ne reviendrons pas en arrière. »
Il a également affirmé que sa candidature pour les élections du 8 novembre était prête et déterminée à gagner.
Cependant, les partis de l’opposition estiment que Rajoelina devrait être exclu de la course présidentielle car il aurait acquis la double nationalité française, ce qui, selon eux, l’aurait automatiquement privé de sa nationalité malgache.
En juin, Le Monde a cité un décret du gouvernement français signé en 2014 par l’ancien Premier ministre Manuel Valls, indiquant que Rajoelina, sa femme et leurs trois enfants avaient obtenu la nationalité française.
Rajoelina conteste cette revendication, affirmant que la constitution malgache ne stipule pas que le président doit détenir exclusivement la nationalité malgache, et que toute perte de nationalité doit être autorisée par le gouvernement.
Malgré ses ressources minérales en nickel, cobalt, or, uranium et autres, Madagascar reste l’un des pays les plus pauvres du monde et est confronté à de graves conséquences du changement climatique.
Parmi les candidats aux élections de novembre, on compte Hery Rajaonarimampianina, qui a dirigé le pays de 2014 à 2018, et Marc Ravalomanana. Le mandat présidentiel à Madagascar est de cinq ans, renouvelable une fois.
