Lomé Actu, 02 juillet 2024- L’extension de la violence en milieu scolaire est une source d’inquiétude majeure au Niger. Cette situation met en lumière les défis auxquels les enseignants sont confrontés.
Mamane Chaibou, directeur du collège Gamkallé à Niamey, relate une altercation avec des intrus sur le campus et illustre la menace constante à laquelle certains éducateurs font face.
Face à ces risques, Mamane Chaibou a été contraint de solliciter l’intervention de la police pour assurer la sécurité de son établissement et de son personnel.
Par ailleurs, d’autres incidents déplorables ont été rapportés, notamment le témoignage portant sur l’agression d’une enseignante de l’école bilingue Djerma Gamkalle par la famille d’une élève exclue.
Selon les faits déclarés par le témoin : « L’enseignante a surpris la petite en train de tricher, donc elle a pris sa copie et elle a expulsé l’élève pour lui dire d’aller s’asseoir dehors jusqu’à la fin de l’épreuve. La petite est partie à la maison informer sa maman, la maman est venue avec deux gaillards, elle vociférait et les deux gaillards la suivaient. La mère a dit être venue régler son compte à l’enseignante qui avait chassé son enfant. Quand je leur ai dit que cela ne se faisait pas, les acolytes ont commencé à proférer des menaces. Je leur ai dit que soit ils quittaient la cour, soit j‘alertais la police. C’est ainsi qu’on a pu régler la situation ».
En mai 2022, à Guidan Alami, dans le département de Bouza, un élève de CM2 a tué son enseignant d’un coup de couteau lors d’une dispute concernant un collier.
Un récent incident a vu un élève de seconde d’un lycée de Niamey être exclu pour trois ans de tous les établissements publics et privés de la capitale après avoir fracturé l’avant-bras de son enseignant avec un gourdin.
Ces situations alarmantes reflètent un climat de tensions croissantes au sein des écoles et souligne le besoin urgent de mesures de sécurisation et de sensibilisation.
