Niger : Évacuation rapide du personnel diplomatique des États-Unis et du Royaume-Uni
Niamey, 3 Aout 2023 (Lomé Actu) – Après la France et l’Italie , les autres puissances étrangères, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont ordonné l’évacuation d’une partie du personnel de leurs ambassades au Niger suite au coup d’État de la semaine dernière.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a confirmé l’engagement de la Maison Blanche à restaurer le gouvernement démocratiquement élu dans le pays en crise.
Le Niger est un partenaire essentiel dans la lutte contre les insurgés islamistes dans la région, et les nations étrangères craignent que le coup d’État n’ouvre la voie à une montée des militants.
Le département d’État américain a déclaré que le personnel non essentiel quitterait temporairement l’ambassade à Niamey par mesure de prudence, tandis que la mission resterait ouverte avec des services d’urgence limités pour les citoyens américains.
Le Royaume-Uni a également réduit temporairement le nombre de membres du personnel de son ambassade en raison de la situation sécuritaire.
Lors d’un appel téléphonique avec le président déchu du Niger, Mohamed Bazoum, le secrétaire d’État américain a réaffirmé l’engagement des États-Unis à restaurer le gouvernement légitime du pays.
Cependant, la nouvelle junte au pouvoir a affirmé qu’elle ne rétablirait pas M. Bazoum malgré les pressions exercées par les pays voisins et la CEDEAO, qui a imposé des sanctions et menacé d’intervenir militairement si le président élu n’était pas rétabli dans ses fonctions.
La CEDEAO a envoyé une délégation au Niger pour négocier avec les putschistes, mais le général Abdourahamane Tchiani, à la tête de la junte, a rejeté ces sanctions et tout type de pression étrangère.
La France, qui possède également des intérêts stratégiques au Niger, a demandé à la nouvelle junte de garantir la sécurité de son ambassade à Niamey avant les manifestations prévues dans la capitale.
La situation au Niger reste tendue, et les puissances internationales continuent de suivre de près les développements, cherchant une solution diplomatique pour restaurer la stabilité dans le pays en proie à la crise politique.