Niamey, 19 décembre 2023 (Lomé Actu) – Dans la région du Tillabéri, au sud-ouest du Niger, des écoles fermées en raison de l’insécurité commencent à être rouvertes par les nouvelles autorités. Cette région est souvent affectée par des violences perpétrées par des groupes armés, ayant entraîné la fermeture de plus de 800 établissements scolaires. Les autorités soulignent l’importance cruciale de garantir le droit à l’éducation pour les enfants, bien que cela représente un défi à la fois sécuritaire et logistique.
D’ici le début du mois de janvier, 122 écoles supplémentaires doivent être réouvertes, en plus des 37 déjà en fonctionnement. Toutefois, dans cette région, un grand nombre d’écoles restent encore fermées, certaines depuis 3 à 4 ans, en raison des violences perpétrées par des groupes armés.
Les nouvelles autorités nigériennes insistent sur le sérieux de leur décision de réouverture, mettant en avant l’importance vitale de l’éducation pour les enfants. Cette initiative est soutenue par des acteurs locaux, des syndicats et des ONG, mais elle suscite également des défis majeurs.
Il s’agit notamment de restaurer le fonctionnement des écoles qui ont pu se détériorer avec le temps, et de rappeler les enseignants tout en garantissant leur sécurité ainsi que celle des élèves. La région étant régulièrement la cible d’attaques, certains soulignent le besoin d’une présence militaire renforcée et de patrouilles aux abords des écoles. Le Synaceb, par exemple, exprime son inquiétude concernant deux enseignants enlevés il y a environ un mois à Makalondi, demandant des mesures rassurantes pour assurer la sécurité des établissements scolaires, souvent ciblés par les groupes terroristes.
C’est une situation délicate, résumée par une source qui indique que l’État montre sa présence en rouvrant les écoles, mais que les groupes armés pourraient vouloir également manifester leur influence, plaçant ainsi l’éducation au milieu de ces enjeux.
