procès de Naomi Musenga

Ouverture du procès de Naomi Musenga : Retour sur cette affaire qui a bouleversé la France

Lome Actu, 04 juillet 2024 – A Strasbourg, le procès d’une opératrice du SAMU, âgée de 60 ans, s’est ouvert ce jeudi 4 juillet.

Elle est accusée de non-assistance à personne en danger. Cette est jugée pour ne pas avoir respecté les protocoles de soins lors de l’appel désespéré de Naomi Musenga, décédée quelques heures après son admission à l’hôpital. Les faits remontent à plus de six ans (2017).


Des faits accablants

Le 29 décembre 2017, Naomi Musenga, une jeune femme de 22 ans, appelle les pompiers en se plaignant de fortes douleurs abdominales. Son appel est transféré au Samu, où l’opératrice se montre moqueuse et indifférente à la détresse exprimée par Naomi.

« J’ai très mal au ventre », « Je vais mourir… », déclarait-elle difficilement. En réponse, l’opératrice rétorque sur un ton dur et déplacé : « Oui vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde ».

Au lieu de transférer l’appel à un médecin régulateur, comme l’exige la procédure en cas de douleurs abdominales sévères, l’opératrice n’a posé aucune question pour évaluer l’état clinique de Naomi.

Cette grave violation des protocoles du Samu est alors au cœur des accusations portées contre elle.
L’opératrice encourt donc une peine maximale de cinq ans d’emprisonnement et une amende de 75 000 euros si elle est reconnue coupable. Le parquet de Strasbourg pourrait alors insister sur le fait que l’accusée n’a pas respecté les bonnes pratiques du Samu, un manquement qui pourrait avoir contribué au décès de Naomi Musenga.

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