Présidentielle 2026 en Ouganda : « Aucun civil ne gouvernera », prévient le fils du président
Lomé Actu, 22 septembre 2024 – Alors que le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni, est connu pour ses sorties médiatiques fracassantes, ses récentes déclarations sur le réseau X ont suscité un vif émoi. À deux ans de la prochaine élection présidentielle, il a affirmé que les forces de sécurité ne permettraient pas qu’un civil accède au pouvoir après son père, ajoutant que le prochain dirigeant de l’Ouganda serait issu des rangs militaires ou policiers.
Cette prise de position alimente le débat dans un pays où Museveni, au pouvoir depuis 38 ans, n’a pas encore clarifié ses intentions pour 2026.
Muhoozi Kainerugaba, souvent surnommé « le Premier fils », s’est également exprimé sur ses propres ambitions politiques. Après avoir initialement annoncé sa candidature pour 2026 l’an dernier sur X, avant de se rétracter, il a désormais affirmé qu’il ne se présentera pas. Il dit avoir reçu « un message divin » lui conseillant de se concentrer sur ses responsabilités militaires et de soutenir son père pour le prochain scrutin présidentiel.
L’opposition n’a pas tardé à réagir, avec en tête Bobi Wine, rival de Museveni lors de l’élection de 2021. Wine a dénoncé ces déclarations comme une distraction visant à détourner l’attention des problèmes majeurs du pays, tels que les violations des droits humains, la pauvreté croissante et l’effondrement des services publics sous le long règne de Museveni.
Muhoozi n’en est pas à sa première polémique. En 2022, il avait déjà fait les gros titres après avoir publiquement affirmé qu’il pouvait conquérir Nairobi en deux semaines, s’attirant les reproches de son propre père.