Dans le documentaire « Des blouses pas si blanches », l’ancienne Miss France, devenue médecin généraliste, revient sur les moments scandaleux et terrifiants de sa formation. Un parcours jalonné d’erreurs, de maltraitances et d’agressions sexuelles sur les patients.
Le documentaire a été diffusé sur M6 le dimanche 5 mai. « Des blouses pas si blanches » enquête sur le sexisme et les violences sexuelles dans les hôpitaux. Marine Lorphelin en a fait l’expérience durant ses études de médecine.
“Les clichés que j’entendais à propos de ce qu’il pouvait se passer dans les blocs opératoires, je les ai vraiment vécus”, explique-t-elle lors de son interview.
Comportements déplacés, “blagues graveleuses”, agressions…, l’ex Miss France fait état d’un univers malsain et misogyne. « J’étais une des seules femmes. J’étais très jeune, j’avais déjà été élue Miss France et j’ai eu le droit à des dizaines et dizaines de blagues de cul graveleuses, des questions sur mon intimité, des mains baladeuses et des comportements vraiment inappropriés« .
La femme comme objet
“Il y a un manque de respect aussi du corps de la femme dans les blocs opératoires que j’ai pu voir”, poursuit-elle, précisant que le bloc opératoire est un espace exclusivement (ou presque) masculin “dirigé par des hommes”.
Elle déplore, notamment, le manque de médecins chirurgiens femmes. C’est dans ce contexte qu’elle a assisté à un événement traumatisant : “On s’est retrouvé au bloc opératoire avec plusieurs étudiants. On nous a proposé de faire un toucher vaginal sur une patiente qui était endormie pour nous apprendre ce geste». Elle regrette de ne pas avoir pu réagir Je n’ai pas pu défendre cette patiente. Prendre la parole pour elle qui n’avait pas du tout donné son consentement.”
Pour elle, pas de doute, il s’agissait “clairement d’une agression sexuelle, gratuite, proposée à des étudiants”.
