Qui est Guy Marius Sagna, le mouton noir du Parlement de la CEDEAO ?

Lomé Actu, 25 juillet 2024 – Guy Marius Sagna est une figure emblématique de la lutte pour la justice sociale en Afrique de l’Ouest. Il fait des vagues au sein du Parlement de la CEDEAO depuis plusieurs jours, surtout après sa vive altercation contre la députée ivoirienne Adjaratou Traoré.

Connu pour son engagement sans faille et sa capacité à mobiliser les foules, Guy Marius Sagna est un militant infatigable dont le nom résonne au-delà des frontières

Guy Marius Sagne mène un combat inlassable pour la justice sociale

Le Sénégalais a commencé son parcours militant au sein du mouvement Frapp/France dégage, où il a acquis une réputation d’orateur puissant capable de galvaniser les foules. Ce travailleur social sénégalais s’est forgé une carapace de lutteur infatigable, déterminé à combattre toute forme d’injustice.

Son engagement couvre un large éventail de causes, allant de la défense des droits civiques, des salariés et des étudiants, à la protection de l’environnement et des communautés rurales. En tant qu’ex-militant du Rassemblement des travailleurs africains – Sénégal (RTA-S), Sagna a toujours placé la lutte pour les droits de ses concitoyens au cœur de son action.

Notre video qui retrace le parcours de Guy Marius Sagna

Une figure de proue de l’antisystème

Guy Marius Sagna est également connu pour sa proximité avec le mouvement Pastef et son leader Ousmane Sonko premier ministre actuel du Sénégal . Son engagement inflexible contre la corruption et les dérives du pouvoir en font une figure emblématique de l’antisystème. Mamadou Sy Albert, analyste politique, considère

Sagna comme le candidat idéal pour l’ex-Pastef, en raison de sa forte notoriété et de sa convergence idéologique avec Sonko. Le mouvement Frapp/France dégage, fondé bien avant Pastef, est largement connu au Sénégal et bénéficie d’une solide base de soutien populaire. Toutefois, sa rigidité et ses positions radicales peuvent parfois constituer un obstacle à l’unanimité, surtout au sein de YAW, une coalition de diverses forces politiques.

Un activiste controversé mais déterminé

"Je n'ai pas besoin d’être soutenu", Guy Marius Sagna répond au bureau de la CEDEAO

Marius Sagna est également connu pour ses positions anti-françaises et son opposition au franc CFA, ce qui lui vaut l’hostilité du patronat et des milieux d’affaires étrangers. Son passé d’activiste pourrait nuire à sa candidature, mais il reste un chevalier blanc pour ses partisans.

Lors de la première session ordinaire de l’année 2024 de la CEDEAO, il a courageusement dénoncé les dérives des Chefs d’État et de Gouvernement, s’attirant ainsi le soutien du front « Touche Pas A Ma Constitution ». Cette intervention, qui a mis en lumière les pratiques opaques au sein du parlement de la CEDEAO, a renforcé sa réputation de défenseur inflexible des peuples africains.

Un appel à la transparence et à la responsabilité

Dans une récente intervention devenue virale, Guy Marius Sagna a demandé des comptes sur l’utilisation des fonds destinés à la climatisation du siège de la CEDEAO, exposant ainsi les potentielles malversations. Sa confrontation avec la députée ivoirienne Adjaratou Traoré et ses critiques virulentes contre les chefs d’État africains ont mis en lumière ses préoccupations sur la gestion des fonds publics. En réponse, le bureau de la CEDEAO a condamné ses déclarations, tout en exhortant les parlementaires à travailler pour l’intégration régionale.

Un engagement panafricaniste inébranlable

Le 25 juillet 2024, Sagna a intensifié la controverse en critiquant les chefs d’État africains pour l’appauvrissement du continent, ce qui a provoqué une réprimande sévère de la CEDEAO. Néanmoins, Sagna a maintenu sa position, affirmant que la CEDEAO doit servir les peuples africains plutôt que les intérêts impérialistes.

Son appel à une refonte radicale de l’Afrique de l’Ouest, soutenu par plus de 20 organisations togolaises, témoigne de son engagement envers une Afrique des peuples. Guy Marius Sagna incarne une lutte continue pour une gouvernance transparente et juste, affirmant que « l’Afrique de l’Ouest des peuples est non seulement nécessaire mais possible ».

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