Santé : Face à la falsification et au trafic, une agence africaine des médicaments verra le jour
Sur les marchés de Lomé, les faux médicaments sont vendus en vrac à moindre coût. Ce sont des tonnes de ces médicaments falsifiés qui traversent les frontières chaque année. C’est une idée qui avait déjà été lancée par l’Union africaine en 2019, et c’est le Rwanda qui accueillera le siège de cette nouvelle institution.
Le commerce des faux médicaments est très florissant sur les marchés de Lomé. L’Afrique en serait la plaque tournante malgré les mesures répressives mis en places dans plusieurs pays. Il s’agit du commerce des faux médicaments.
En 2011, le Forum économique mondial estimait ce commerce illégal à 200 milliards de dollars au niveau mondial. En marge de la rencontre annuelle des ministres de la Santé des pays africains et des représentants de l’Organisation mondiale de la santé à Lomé, la problématique de la lutte contre les faux médicaments s’est à nouveau posée mardi soir 23 août lors d’un panel. La décision qui en est sortie est la concrétisation de la mise en place d’une agence africaine des médicaments.
Et pourtant, depuis 2018, six pays du continent avaient lancé l’initiative de Lomé afin d’élaborer un plan national de lutte. « Tout ceci au profit des patients, puisqu’à la fin, ce à quoi il faut penser, c’est de trouver des médicaments de qualité à un prix abordable », dit Richard Amalvy, directeur général de la Fondation Brazzaville, à l’origine de cette action commune.
Selon l’OMS, 70% des médicaments en Afrique sont importés, ce qui favorise le trafic parallèle et la falsification de certains produits. Devenu un enjeu de santé publique, cela fragilise également l’économie de la santé dans les pays africains.