Le procès pour meurtre d’un jeune homme de 21 ans, Sifiso Mkhwanazi, accusé d’avoir tué six prostituées, s’est ouvert à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Mkhwanazi a été arrêté par la police en 2022 après que six corps de femmes ont été découverts dans l’usine de panneaux de son père à Selby, Johannesburg.
Les témoignages
Le lundi 5 février 2024, l’État a appelé son premier témoin devant le tribunal de première instance de Palm Ridge pour témoigner contre l’accusé qui doit répondre de six chefs d’accusation de meurtre, sept de viol et plusieurs autres chefs d’accusation qu’il aurait commis entre avril et octobre 2022.
Le gardien de l’immeuble, Michael Damien, qui travaille pour la société New City Estate qui gère l’immeuble où les corps des six prostituées ont été retrouvés, a témoigné à la barre lundi.
Interrogé sur la fréquence de ses inspections, le témoin a déclaré qu’il visitait les bâtiments du lundi au vendredi de 9h30 à 10h.
Alors qu’il effectuait une évaluation du bâtiment le 9 octobre 2022, il a senti une odeur âcre provenant du bâtiment en question, a-t-il témoigné.
Cela l’a obligé à ouvrir la porte d’un bureau et à découvrir un corps sans vie à l’intérieur du bâtiment, a-t-il déclaré. Il a ensuite confronté l’accusé après la découverte d’autres corps.
Damien a déclaré avoir alerté le père de l’accusé, Mark Khumalo, ainsi que le chef de la sécurité, et ensemble, ils sont allés confronter l’accusé qui a tenté de s’enfuir.
« Dès qu’il m’a vu, il s’est mis à courir. Nous avons réussi à le rattraper. Son père lui a demandé pourquoi il courait et il a dit qu’il avait oublié quelque chose dans la maison », a déclaré Damien.
Vendredi, l’affaire a été reportée à lundi pour le procès, et l’affaire a été mise en délibéré pour que l’État et l’accusé entament des négociations sur le plaidoyer et l’accord sur la peine.
Selon la NPA, l’avocat principal de l’État, Leswikane Mashabela, a informé la Cour que les négociations n’avaient pas abouti et que l’État était prêt à poursuivre le procès.
Le porte-parole de la NPA, Phindi Mjonondwane, a confirmé que c’est le père de l’accusé qui a alerté la police de l’implication de son fils dans le meurtre de six travailleuses du sexe.
Les enquêtes
« Le propriétaire de l’entreprise a convoqué les SAPS. Lors de l’enquête menée par les policiers, cinq autres corps ont été découverts à différents endroits dans les locaux. Des investigations supplémentaires ont conduit à l’arrestation de Mkhwanazi », a déclaré Mjonondwane.
L’État affirme que Mkhwanazi a violé et tué les six travailleuses du sexe qu’il avait recueillies dans le quartier des affaires de Johannesburg, entre avril et octobre 2022.
Cependant, Mkhwanazi a plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation et a présenté des aveux en vertu de l’article 220 de la loi de procédure pénale (CPA).
« Il a reconnu avoir tué les femmes, en utilisant un bras étrangleur, et avoir empêché ou entravé l’administration de la justice en dissimulant leurs corps à différents endroits dans les locaux de l’entreprise de battage de panneaux.
« Il a également reconnu les charges de vol avec circonstances aggravantes en ce qu’il a volé à l’une des défuntes son téléphone portable et qu’il s’est emparé illégalement de l’arme à feu et des munitions de son père », a-t-elle ajouté.
Mjonondwana a déclaré que Mkhwanazi a cependant nié avoir violé les femmes et a affirmé qu’il s’agissait de relations sexuelles consensuelles avec l’accord d’une somme d’argent pour le sexe.
« Il a nié avoir planifié les meurtres de ces femmes et a déclaré que les crimes avaient été commis parce que les femmes n’avaient pas respecté leur accord sur le paiement des rapports sexuels et avaient exigé plus d’argent ».
Il a déclaré que leurs actions avaient déclenché des émotions de colère car il avait déjà passé 10 mois en prison après qu’une travailleuse du sexe l’ait accusé de viol, mais il avait ensuite retiré ces fausses allégations », a-t-elle ajouté.
