Sommet de la Cédéao : Les avocats de Bazoum réclament sa libération aux chefs d’Etats

Le Collectif des Avocats de l’Ancien Président nigérien Bazoum Mohamed a publié un communiqué de presse pour rappeler aux dirigeants ouest-africains le sort de l’ancien Chef d’Etat.

Ce dernier est maintenu en détention par les militaires au pouvoir à Niamey depuis le 26 juillet 2023, malgré la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO du 15 décembre 2023, déclarant sa détention « illégale » avant d’ordonner sa « libération immédiate » et sa réintégration dans ses fonctions constitutionnelles.

Le Collectif des avocats du président déchu Mohamed a donc appelé les chefs d’État de la CEDEAO à exiger sa libération, conformément à leur responsabilité de veiller au respect des décisions de l’organisation communautaire.

La sortie médiatique des avocats

La sortie médiatique des avocats de Bazoum Mohamed est intervienu à la veille du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO qui s’est tenu le samedi 24 février à Abuja. Lors de leur dernière réunion, le 10 décembre, les dirigeants ouest-africains ont reconnu le coup d’État du 26 juillet qui a renversé le régime de Bazoum Mohamed. Ils ont posé comme condition préalable la libération de l’ancien président, ainsi que des membres de sa famille et de ses proches, détenus par les militaires depuis la prise de pouvoir par le Conseil national pour la protection de la patrie (CNSP).

Le 15 décembre, la Cour de justice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a rendu son arrêt dans l’affaire opposant l’ancien président à l’État du Niger. Les juges communautaires ont estimé que la détention de l’ancien chef d’État et de sa famille était « illégale » et ont donc ordonné sa libération immédiate et sa réintégration dans ses fonctions officielles. Depuis lors, «aucune information n’a été fournie ni par les autorités du Niger, ni par la Cedeao, sur l’exécution de la décision»,, regrettent les avocats dans leur communiqué publié vendredi 22 février.

La libération de Salem

Depuis, le dossier de l’ancien président n’a guère évolué officiellement. Grâce à une médiation togolaise, son fils Salem a été libéré de prison, tout comme l’ancienne première dame, Khadija Bazoum, qui a décidé de rester aux côtés de son mari au palais présidentiel où il est toujours détenu.

Les négociations annoncées entre la CEDEAO et les autorités de transition ont échoué avant même d’avoir commencé et, fin janvier, le Niger, ainsi que le Burkina Faso et le Mali, ont décidé de se retirer de l’organisation.

Le sommet extraordinaire de ce samedi presque entièrement consacré à la situation du Niger, a été marqué par la levée avec effet immédiat de certaines sanctions de la CEDEAO contre le pays.

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