Affaire Steve Amoussou : Le Togo maintient les mandats d’arrêt internationaux
Lomé Actu, 15 octobre 2024 – La justice togolaise maintient les mandats d’arrêt internationaux émis contre quatre ressortissants béninois liés à l’enlèvement de Steve Amoussou, alias Frère Hounvi, enlevé à Lomé le 12 août 2024. Trois des suspects ont été formellement identifiés comme les « ravisseurs » impliqués dans l’affaire.
Le parquet du Togo a réitéré la validité des mandats d’arrêt, écartant toute idée selon laquelle la décision pourrait être annulée par des actions judiciaires au Bénin. Henry Dogo, magistrat du parquet togolais, a précisé que le principe de « res judicata » (autorité de la chose jugée), qui empêche la remise en cause d’une affaire une fois tranchée, ne s’applique pas entre les juridictions pénales nationales de deux États différents.
« Lorsque des faits sont commis sur le territoire de l’État A, l’autorité de la chose jugée par un autre État B ne saurait être invoquée à l’égard de l’État A », a-t-il expliqué, affirmant que la décision judiciaire du Bénin ne fait pas obstacle aux poursuites judiciaires togolaises.
Les suspects béninois font face à des conséquences judiciaires
Les mandats d’arrêt visent Jimmy Gandaho, Géraud Gbaguidi et Ouanilo Médégan Fagla, impliqués dans l’enlèvement. Le 3 septembre, Gandaho et Gbaguidi ont été reconnus coupables par la CRIET du Bénin pour arrestation illégale et condamnés à 24 mois de prison, dont 12 mois à purger et une obligation de verser 10 millions de FCFA de dommages et intérêts à la victime. Entre-temps, Ouanilo Médégan Fagla a été acquitté de toutes les charges retenues contre lui.
Malgré la décision de la CRIET au Bénin, les autorités togolaises sont déterminées à poursuivre l’action publique initiée par le procureur de Lomé. La quête de justice se poursuivra, avec la possibilité d’extradition et de procès au Togo si les suspects sont appréhendés.