Terrorisme au Togo : La Société Civile sort de son silence
Ces derniers mois le Togo fait face à de nombreuses attaques terroristes dans le nord du pays créant ainsi un climat profond d’insécurité pour la population.
Plusieurs organisations de la société civile du pays ne sont pas restées bras croisés et pointent du doigt la gestion des dernières attaques armées auxquelles le Togo fait face depuis quelques mois.
Ces organisations appellent le gouvernement à poser des actes qui apaiseront les tensions politiques internes, notamment la libération de prisonniers politiques.
Ce qui selon eux contribuera à rassembler les Togolais pour une lutte plus efficace contre la menace terroriste dans le pays.
Sur le terrain au nord du Togo, une accalmie relative règne. L’état d’urgence instauré depuis juin vient d’être prorogé, le commandement de la force qui opère dans la région est renouvelé et les patrouilles s’intensifient.
Pour les organisations de la société civile qui montent au créneau, la mal gouvernance a favorisé l’incursion des groupes armés sur le territoire.
« Ce sont des milieux marginalisés, où les populations majoritairement jeunes sont laissées pour compte, pointe Kao Atcholi, président de l’association des victimes de la torture au Togo. Des injustices qui ont accumulé des frustrations dans les cœurs, des blessures non cicatrisées que les entreprises jihadistes essaient d’instrumentaliser à leur compte. »
Il pointe du doigt également le matériel mis à la disposition des forces de défense et de sécurité qui, estime-t-il, n’est pas adapté à ce combat. T
out en faisant des propositions afin d’aider le gouvernement dans la lutte contre le terrorisme, ces organisations indiquent dans un communiqué que cette lutte est une affaire de tous.
Me Célestin Agbogan, de la Ligue togolaise des droits de l’homme, demande « le retour des exilés politiques, la libération de tous les prisonniers d’opinion et l’organisation d’assises nationales ».