Togo : La députée Brigitte Adjamagbo se dresse seule contre UNIR dans l’Ogou
Lomé Actu, 12 août 2024 – Brigitte Adjamagbo, la seule voix de l’opposition à la nouvelle Assemblée nationale du Togo, s’est lancée dans une ambitieuse tournée de sensibilisation dans la préfecture de l’Ogou.
La visite de ce week-end à Atakpamé marque un moment crucial dans le paysage politique togolais, car Adjamagbo, représentante de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), cherche à informer et à mobiliser les citoyens dans un contexte de changements constitutionnels controversés.
Après la conclusion de la première session parlementaire en juillet 2024, la figure de proue de l’opposition a saisi l’occasion d’entrer en contact direct avec ses électeurs. Sa mission : rendre compte des activités parlementaires récentes et prêter une oreille attentive aux préoccupations des citoyens togolais ordinaires.
Brigitte Adjamagbo conteste les changements constitutionnels et appelle à l’engagement civique
« Tout élu doit se considérer comme le représentant de la nation tout entière », a déclaré Mme Adjamagbo lors de son discours public. Elle réaffirme son engagement envers tous les Togolais, bien qu’élue dans le Grand Lomé.
La députée n’a pas hésité à polémiquer, critiquant ouvertement l’adoption du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Elle a qualifié la nouvelle Constitution du 6 mai 2024 de « coup d’État constitutionnel », arguant qu’elle a été adoptée dans des circonstances douteuses qui ont porté atteinte à la souveraineté du peuple togolais.
La tournée d’Adjamagbo a également servi de plate-forme pour plaider en faveur d’une plus grande transparence dans les travaux du gouvernement. Elle a plaidé pour la diffusion en direct des débats parlementaires, insistant sur le droit du public à assister aux discussions tenues en son nom.
Dans un vibrant appel à l’action, la cheffe de file de l’opposition a exhorté les citoyens à résister à toute tentative de restreindre leurs droits. « Ne cédons pas à la peur », a-t-elle déclaré. « L’adversaire fait tout pour nous intimider. Notre avenir est entre nos mains. Continuons à dire non. Nous avons le droit de choisir nos dirigeants. »