Togo : Le cas » incompréhensible » des enseignants et élèves incarcérés fait polémique
Ombre au tableau de la rentrée des classes, cette semaine au Togo : quatre élèves, dont une fille, sont toujours incarcérés à la prison de Dapaong, près de six mois après la grève menée par leurs enseignants. Alors que les trois enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Togo (SET)sont détenus dans la capitale, Lomé, les cinq élèves sont en détention à Dapaong, dans la région septentrionale des Savanes.
Il est reproché aux élèves des « destructions de biens publics et privés » et des « troubles à l’ordre public ». Et aux enseignants « d’avoir incité les élèves et autres personnes à la révolte ».
« Une violation de la liberté syndicale »
Maître Kpandé-Adzaré est l’avocat de ces enseignants devant le Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du travail, devant la Cour de justice de la Cédéao et devant les juridictions togolaises. Il dénonce un harcèlement judiciaire qui va à l’encontre du droit de grève.