Togo : Le climat politique s’échauffe après l’adoption d’une nouvelle constitution

Lomé, 28 mars 2024 (Lomé Actu) – Le climat politique au Togo s’est intensifié avec l’adoption récente d’une nouvelle Constitution. Cette révision adopté semble avoir engendré un conflit entre le gouvernement et les partis d’opposition.

En effet, d’après les informations rapportées par RFI, une conférence de presse de l’opposition, destinée à exprimer son désaccord avec la réforme constitutionnelle, a été brusquement interrompue par des gendarmes.

Nathaniel Olympio, leader du Parti des Togolais, était en plein discours lorsque les autorités sont intervenues, invoquant l’absence d’autorisation pour l’événement. « Nous avons vu une unité de gendarmerie, ils étaient une trentaine, entrer dans le siège en présence de tous les journalistes et ils nous ont intimé l’ordre de sortir de la salle, au motif que nous n’aurions pas les autorisations de tenir une conférence de presse », informe-t-il.

Controverse constitutionnelle : L’opposition togolaise face à plusieurs obstacles

D’après non confrères, la tentative de l’opposition de se réunir à nouveau plus tard dans la journée s’est heurtée à d’autres obstacles. Les propriétaires des lieux auraient subi des pressions pour en interdire l’accès. Malgré ces difficultés, l’opposition a trouvé refuge au siège de l’Alliance nationale du changement, où elle a exhorté le chef de l’État à retarder la promulgation de la nouvelle Constitution.

Paul Dodzi Apévon, Président des Forces Démocratiques pour la République, a exprimé une position résolue, déclarant que la situation est une bataille contre les transgressions de l’Etat. « Ils nous ont fait des choses tellement immondes dans ce pays que, finalement, ils ont cru qu’ils n’avaient plus de limite. C’est pour ça que nous sommes tous interpellés », a-t-il martelé.

Selon la nouvelle Constitution, dont la date d’entrée en vigueur reste incertaine, le chef de l’État togolais sera élu par le Parlement pour un mandat unique de six ans, avec un transfert de pouvoir important au président du Conseil des ministres. Ce poste sera occupé par le chef du parti vainqueur des élections législatives. Il est considéré par l’opposition comme un stratagème permettant à Faure Gnassingbé de prolonger potentiellement son mandat indéfiniment.

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