Togo : Lomé, une ville en plein essor économique
Comme pour la plupart des capitales de la côte d’Afrique occidentale, Lomé jouit d’une plage de sable fin bordée de cocotiers.
Construite sur le littoral, face aux eaux bleues du golfe du Bénin, la ville de Lomé forme un ensemble détendu, harmonieux et accueillant.
C’est une ville avec des hôtels modernes, offrant une multitude de restaurants, des casinos, des marchés prospères et des boîtes de nuit animées.
Les atouts de la ville de Lomé
Entre le vrombissement des voitures et des zémidjans, une brise marine volette sur les vastes artères du centre-ville, contrastant avec la chaleur sahélienne. Et une fois encore, on se laisse surprendre par les aménagements, petits et grands, qui modifient la physionomie de la capitale togolaise d’une année sur l’autre et changent la vie de ceux qui y vivent, y travaillent ou ne font qu’y passer. Lomé peut-elle pour autant rivaliser avec ses grandes voisines du corridor littoral, comme Accra et Cotonou ? Le jeu en vaut la chandelle.
Côté énergie, contrairement à la plupart des métropoles ouest-africaines, Lomé a rompu avec le fléau des délestages. Notamment parce que d’importants investissements ont été réalisés en matière d’électrification, dont 20 milliards de F CFA (près de 30,5 millions d’euros) pour les travaux de renforcement et d’extension du réseau électrique de l’agglomération, qui doivent s’achever en 2022. Par ailleurs, la centrale de Kékéli Efficient Power, avec sa capacité installée de 65,5 mégawatts (MW), va augmenter de 50 % la capacité de production du pays et alimenter 263 000 foyers (soit près de 2 millions de personnes). La première turbine (47 MW) tourne depuis la fin avril et la centrale sera entièrement opérationnelle d’ici à la fin de l’année.
Business et Nanas Benz
Misant sur la présence d’établissements financiers régionaux et sur une fiscalité attractive, ainsi que sur son port, Lomé tient à renforcer son rôle – et sa réputation – de hub financier et logistique. La Banque ouest-africaine de développement (BOAD), la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (BIDC) ainsi que les panafricains Ecobank et Oragroup y ont déjà établi leur siège. D’autres grands groupes veulent faire de même, comme le cabinet Deloitte ou le holding IB Bank, porté par le Burkinabè Mahamadou Bonkoungou – le patron du groupe de BTP panafricain Ebomaf -, qui vient d’acquérir 90 % de la BTCI. L’ouverture du capital des deux banques publiques (BTCI et UTB) à des partenaires privés fait en effet partie de la stratégie du gouvernement togolais pour conforter Lomé dans son statut de centre d’affaires régional de premier plan.
Hub portuaire et logistique
Unique port naturel en eau profonde de la sous-région, le PAL est aussi le premier terminal à conteneurs d’Afrique de l’Ouest, avec un volume de 23,6 millions de tonnes de marchandises traitées en 2020, en hausse de 38,4 % par rapport à 2019… Et de 53,3 % par rapport à 2015. Mediterranean Shipping Company (MSC), qui a prévu un plan global d’investissement de 500 millions d’euros sur dix ans (d’ici à 2030) pour moderniser le port, mobilise 29,8 millions d’euros afin de porter la capacité de Lomé Container Terminal à 2,7 millions de conteneurs EVP d’ici à 2022, contre 2,2 millions actuellement.