Le parti des Forces Démocratiques de la République (FDR), dirigé par Me Paul Dodji Apevon, a récemment inauguré son bureau fédéral dans la commune d’Agoè 5 lors d’un meeting d’information et de sensibilisation.
Au cours de cet événement, le président des FDR a vivement critiqué l’ingérence présumée du Chef de l’État dans l’organisation des prochaines élections au Togo, appelant à un accord politique pour assurer des élections transparentes et démocratiques.
Le bureau fédéral nouvellement installé a été élu lors du 5è congrès statutaire tenu en août 2023, avec à sa tête Malick Abdel Kpeleawo. Composé de 19 membres, ce bureau travaillera en collaboration avec les responsables locaux pour étendre la présence des FDR à Sanguéra et mobiliser les énergies en vue d’atteindre les objectifs du parti.
« Notre mission primordiale sera d’œuvrer pour que les FDR aient beaucoup de militants à Sanguéra et ensuite fédérer les énergies pour parvenir aux résultats escomptés par le parti », a reconnu M. Kpeleawo.
Malick Abdel Kpeleawo
Malick Abdel Kpeleawo a souligné l’importance de susciter l’intérêt des jeunes pour la politique, affirmant que ces derniers sont souvent les principales victimes de la mauvaise gouvernance et du manque d’opportunités d’emploi.
« Nous avons pour mandat de travailler pour donner de l’espoir aux jeunes à s’intéresser à la politique, car la politique fait partie intégrante de notre quotidien », a-t-il ajouté.
Malick Abdel Kpeleawo
Me Dodji Apevon se prononce sur les prochaines élections
Précédemment, le parti a établi ses bureaux fédéraux à Bè et à Baguida. À Sanguéra, les responsables ont vivement critiqué divers aspects de la gouvernance au Togo, notamment la corruption au sein de l’administration, le chômage des jeunes, la mauvaise gestion financière au sommet de l’État et l’exploitation des ressources publiques, parmi d’autres problèmes.
Me Paul Dodji Apevon et ses partisans expriment également leur opposition au déroulement des élections régionales et législatives en cours. Ils sont persuadés qu’il est impossible d’organiser des élections d’ici la fin du premier trimestre de cette année, contrairement aux déclarations du président Faure Gnassingbé.
« Tout le monde sait qu’on ne peut pas aller aux élections en mars. Le chef de l’Etat s’est précipité pour annoncer des choses dans un irrespect total et aujourd’hui il a dos au mur », a déploré Me Paul Dodji Apevon avant de poursuivre « Dans un pays normal, c’est la CENI qui fait un chronogramme en tenant compte des tâches qui sont déjà exécutées. Le Chef de l’Etat ne sait même pas là où la CENI en est, il se lève un petit matin et annonce les élections sur le premier trimestre de cette année. Ce qui est impossible à l’heure où nous sommes ».
Paul Dodji Apevon
Selon le président national des FDR, l’assemblée nationale actuelle n’a plus le pouvoir de légiférer, car le mandat des députés a expiré en décembre 2023. Il estime que toute décision doit être prise dans le cadre d’un accord politique impliquant l’ensemble de la classe politique.
