Agriculture : Les grandes lignes de la déclaration de Lomé sur les engrais
La « Déclaration de Lomé sur les Engrais et la Santé des Sols » a été adoptée par dix-sept pays de la sous-région. C’était lors d’une réunion conjointe organisée par la CEDEAO, la Banque mondiale et le gouvernement togolais.
Cette réunion s’est tenue à l’issue d’une Table ronde de haut niveau à Lomé. Les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont pris un engagement ferme en faveur d’une révolution agricole durable.
Réunissant plus de 250 participants, cette rencontre a été l’occasion de trouver des solutions durables à la problématique des engrais et de la santé des sols. Les chefs d’État du Togo, du Niger et de Guinée-Bissau étaient également présents.
La déclaration approuvée lors de cette réunion vise à tripler la consommation d’engrais. Elle vise aussi à doubler la production agricole d’ici 2035 grâce à une approche intégrée de la gestion des terres et de la restauration de la santé des sols.
Les grandes lignes de la Déclaration de Lomé sur les Engrais et la Santé des Sols
• Le triplement de la consommation d’engrais et le doublement de la production agricole d’ici 2035 grâce à l’adoption d’une approche intégrée de la gestion des terres et de la restauration de la santé des sols;
• Une amélioration urgente de l’accès aux engrais minéraux et organiques pour les petits exploitants agricoles, avec un focus sur les cultures résilientes au climat afin de garantir la sécurité alimentaire des habitants de la région;
• L’adoption de mesures politiques visant à faciliter l’accès et l’utilisation d’engrais en éliminant les frais de douane et les taxes, en promouvant la transparence, et en développant les capacités en matière de contrôle de qualité et de traçabilité, par l’établissement du Comité ouest africain de contrôle de la qualité des engrais;
• Le renforcement des systèmes de recherche et développement dans le domaine de la gestion durable des terres, y compris par l’adoption de nouvelles technologies;
• La promotion des investissements dans le domaine des transports, de l’expédition, et des infrastructures de stockage, ainsi que la mise en place de mécanismes de financement et de partage des risques pour les fabricants d’intrants et les distributeurs au sein de la région, avec l’appui du Groupe de la Banque mondiale (GBM), des banques régionales d’investissement et de développement (BIDC, BOAD), des banques africaines (BAD, Afreximbank); et
• Le renforcement de la collaboration régionale pour améliorer la production, l’achat et la distribution des engrais organiques et minéraux dans l’espace communautaire par l’opérationnalisation du Mécanisme africain de financement du développement des engrais.