"Nous avons raté l'occasion ...", Brigitte Adjamagbo-Johnson lance un appel à ses collègues de l'opposition

« Psychologiquement, c’est difficile », Brigitte Adjamagbo revient sur ses débuts dans l’Assemblée nationale

Lomé Actu, 06 juin 2024 – C’est une réalité brutale à laquelle Brigitte Adjamagbo-Johnson doit faire face en tant que seule voix de l’opposition dans la nouvelle Assemblée nationale togolaise contrôlée par UNIR : avoir des opinions contraires ne signifie pas grand-chose si personne n’est disposé à l’écouter.

La députée DMP a fait part de son angoisse lors d’une conférence de presse vendredi. L’opposante togolaise a dénoncé les règles parlementaires nouvellement adoptées par l’écrasante majorité en faveur du gouvernement.

Brigitte Adjamagbo-Johnson se lamente de la lutte acharnée qu’elle mène pour se faire entendre dans une assemblée dominée par l’UNIR

« Psychologiquement, c’est extrêmement difficile », a-t-elle confié. « C’est difficile de se lever et de se dire : je vais encore aller faire un exercice au cours duquel je vais m’exprimer, donner un point de vue que personne ne prendra en compte »

Mme Adjamagbo-Johnson faisait référence à sa mise à l’écart lors des débats houleux qui ont précédé l’approbation des règles controversées – un processus qui, selon elle, a piétiné les opinions dissidentes comme la sienne.

Alors que certains collègues de l’opposition ont choisi de boycotter la législature de 113 sièges dominée par l’UNIR, alors que le gouvernement dispose de 108 sièges, la députée incendiaire insiste sur le fait que sa présence est vitale. Pour elle, il est impératif de prendre cette position solitaire et de représenter les voix muselées des dissidents togolais.

« …Au moins j’aurais été là pour dire ce qu’il faut dire, que je ne suis pas d’accord et qu’on voit qu’il y a au moins des gens qui ne sont pas d’accord (…) Il faut le leur rappeler tout le temps », affirme Brigitte Adjamagbo-Johnson fermement.

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