Burkina Faso : Coup dur pour la France ! Ibrahim Traoré suspend...

Burkina Faso : Ibrahim Traoré envoie un journaliste au front

Lomé Actu, 18 juillet 2024- Le Burkina Faso, déjà confronté à une crise politique et sécuritaire profonde, est maintenant le théâtre d’une nouvelle attaque contre la liberté de la presse.

Après la disparition de plusieurs journalistes et le kidnapping de l’animateur Alain Traoré, le capitaine Ibrahim Traoré, chef de la junte au pouvoir au Burkina Faso, a confirmé l’enrôlement forcé d’un journaliste. Il justifie cette action par les « mensonges » diffusés par celui-ci.

« Il y a un journaliste qui a été enrôlé dernièrement parce que depuis 2023, il a passé le temps à mentir » a déclaré le président burkinabé lors d’un récent discours.

Cette déclaration, qui fait suite à la disparition d’un journaliste et de deux chroniqueurs, est une nouvelle étape dans la répression des médias au Burkina Faso. Reporters sans frontières (RSF) s’inquiète de cette escalade et appelle les autorités à cesser ces pratiques qui bafouent le droit à l’information.

Selon des informations recueillies par Reporters sans frontières (RSF), le journaliste en question serait Atiana Serge Oulon, directeur de publication de l’Événement, enlevé par des membres présumés de l’Agence nationale de renseignements (ANR) le 24 juin dernier.

Des sources ont confirmé à RSF qu’il a été enrôlé de force dans les rangs des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Un cas qui n’est pas isolé et qui illustre une pratique de plus en plus courante au Burkina Faso. Les personnes critiques du pouvoir sont souvent enrôlées de force dans l’armée, souvent après avoir été envoyées au camp militaire de Kaya pour suivre une formation.

Lire Aussi