« Il était comme mon fils » : Les détails du témoignage du Gal Abalo Kadangha

Lomé, 27 octobre 2023 (Lomé Actu)- Le quatrième jour du procès en lien avec la mort du colonel Bitala Madjoulba qui s’est tenu hier a été marqué par le témoignage du général Abalo Kadangha, ancien chef d’État-major général des forces armées togolaises.

Les accusations d’entrave au bon fonctionnement de la justice, de complicité d’assassinat et de complicité contre la sûreté intérieure de l’État pèsent lourdement sur le général Kadangha. Pourtant, dès le début de son interrogatoire, il a fait une déclaration des plus surprenantes en affirmant que le colonel Madjoulba était « comme son fils. »

Un Procès Intriguant

Le procès en cours dans notre capitale est centré sur les circonstances entourant la mort mystérieuse du colonel Bitala Madjoulba, dont la dépouille a été retrouvée dans son bureau le 4 mai 2020. Le colonel était un officier supérieur de l’armée togolaise et avait assisté à la prestation de serment du président Faure Gnassingbé le jour de sa mort. Depuis lors, l’affaire a suscité de nombreuses spéculations et inquiétudes au sein de la population togolaise.

Le général Abalo Kadangha était à la barre pour répondre aux graves accusations qui pesaient sur lui. Il a nié catégoriquement toutes les allégations portées contre lui, insistant sur le fait que le colonel Madjoulba était « comme son fils » et qu’il n’avait aucun lien avec son assassinat.

Une Décision Controversée

Le procureur a interpellé le général Kadangha en lui demandant pourquoi il avait autorisé l’unité de service des armées à s’impliquer dans l’enquête, alors que la gendarmerie était déjà sur le terrain. Le général a expliqué que sa décision était basée sur la confiance qu’il avait accordée à l’USM, un service militaire spécialisé dans les enquêtes internes.

Il a révélé que les enquêteurs de l’USM avaient fait une découverte cruciale : l’arme du crime était en réalité celle du colonel Bitala Madjoulba.

Les Allégations de la Défense

Le procureur a suggéré que le général avait délibérément organisé une enquête parallèle pour détourner l’attention et perturber le travail de la police judiciaire. Une fois de plus, le général a réfuté avec vigueur ces allégations.

Les avocats de la défense ont mis en évidence des éléments manquants dans le dossier, notamment l’absence d’une expertise des téléphones de la victime et l’absence d’empreintes sur l’arme du crime. Ils ont plaidé en faveur d’une contre-expertise pour éclaircir ces zones d’ombre.

La Suite du Procès

Le procès se poursuivra avec de nouvelles auditions le vendredi 27 octobre.

Le Togo attend avec impatience la suite du procès pour espérer faire la lumière sur les circonstances entourant la mort du Colonel Madjoulba et trouver des réponses aux mystères qui persistent dans cette affaire troublante.

Avec RFI

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