« J’ai eu mon premier béguin pour une fille à l’âge de … », Brenda Biya après son coming out
Lome Actu, 09 juillet 2024 – Plus d’une semaine après son Coming out, Brenda Biya s’est exprimée dans une interview exclusive avec le média français, Le Parisien. La fille du président camerounais, a pris la parole après sa sortie qui a fait grand bruit dans son pays, où l’homosexualité est condamnée.
« Je suis folle de toi et je veux que le monde le sache ». A publié Brenda Biya sur son compte Instagram en légende d’une photo d’elle embrassant sa compagne. L’image a suscité de vives réactions au Cameroun où l’homosexualité est criminalisée.
La jeune femme de 27 ans s’est confiée au Parisien le mardi 9 juillet, dix jours après son coming-out, . Brenda Biya se dit « soulagée ».
Depuis Genève où elle réside, Brenda déclare : « J’ai reçu beaucoup de soutien de la part d’organisations camerounaises et occidentales (…) Mais j’ai aussi reçu des réactions négatives, homophobes », explique-t-elle.
Selon la fille de Paul Biya, ses parents l’ont appelé pour qu’elle « supprime la publication » (elle n’est à ce jour plus visible sur son compte Instagram). « Depuis, c’est silence radio », poursuit-elle.
Faire passer un message fort
Dans les colonnes du journal, Brenda Biya explique pourquoi elle a décidé de révéler sa relation.
« Il y a plein de gens dans la même situation que moi, qui souffrent à cause de ce qu’ils sont. Si je peux leur donner de l’espoir, les aider à se sentir moins seuls, si je peux envoyer de l’amour, j’en suis ravie. Parler, c’est l’opportunité d’envoyer un message encore plus fort », dit-elle.
Parlant de sa jeunesse, elle explique qu’elle a eu son « premier béguin pour une fille » à l’âge de 16 ans. « J’ai cru que j’allais devoir le cacher toute ma vie à ma famille et au monde ».
Avec sa publication, Brenda Biya espère faire évoluer la société camerounaise et la loi. Un article du code pénal camerounais punit les relations sexuelles entre personnes du même sexe d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.
« Cette loi existait avant que mon père soit au pouvoir. Je la trouve injuste et j’ai l’espoir que mon histoire la fasse changer »., Conclut-elle.