Niger : Les derniers soldats français quittent le pays
Niamey, 22 décembre 2023 (Lomé Actu) – Lors d’une cérémonie symbolique qui s’est tenue à Niamey, au Niger, le dernier contingent de soldats français a fait ses adieux. C’est la fin de leur présence dans cet État du Sahel, dirigé par un régime militaire depuis le coup d’État de juillet. Ce départ intervient après dix ans d’efforts français de lutte contre le djihadisme dans la région.
Les derniers soldats français ont quitté le Niger vendredi matin, comme l’a annoncé l’armée nigérienne lors d’une cérémonie sur la base aérienne de Niamey. Ce départ marque l’aboutissement du processus de retrait initié début octobre, mettant fin à une ère de collaboration au Sahel.
Détails de la cérémonie de départ des soldats français du Niger
La cérémonie a vu le départ des derniers soldats français par le biais de deux avions. La base, qui a accueilli environ 1 500 soldats et aviateurs français, a servi de plaque tournante vitale pendant leur séjour au Niger. La destination des soldats en partance n’a pas été révélée.
Au cours de la cérémonie, le lieutenant Salim Ibrahim de l’armée nigérienne a indiqué l’importance historique de l’événement. Il a déclaré : « La date d’aujourd’hui (…) marque la fin du processus de désengagement des forces françaises au Sahel ». L’événement s’est conclu par la signature officielle d’un document conjoint par le colonel Mamane Sani Kiaou, chef d’état-major de l’armée nigérienne, et le général Eric Ozanne, commandant des forces françaises au Sahel.
Un désengagement en douceur
Le lieutenant Ibrahim a fait remarquer le bon déroulement du processus de désengagement, avec « 145 vols », « 15 convois terrestres » et environ « 1 500 soldats » désengagés avec succès. Il s’est félicité qu’aucun incident majeur n’ait été enregistré au cours du désengagement.
Le retrait met fin à dix ans d’efforts français de lutte contre le djihadisme au Sahel, où le Niger était l’un des derniers alliés de Paris avant le coup d’État de juillet. Le gros des troupes françaises était stationné à Niamey, avec des déploiements supplémentaires dans la zone des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, une région connue pour ses activités djihadistes liées à Al-Qaïda et à l’État islamique.
Le retrait fait suite à un bras de fer de deux mois avec les nouvelles autorités de Niamey. Celles-ci avaient exprimé des inquiétudes et dénoncé les accords militaires avec Paris. Le président français Emmanuel Macron avait précédemment annoncé le retrait des troupes avant la fin de l’année.
