Nigeria : Cinq hommes arrêtés pour trafic de crânes humains
Abuja, 17 octobre 2023 (Lomé Actu)- Au Nigeria, cinq hommes ont récemment été condamnés à une peine de 12 ans de prison chacun après avoir été reconnus coupables d’un acte choquant : l’exhumation d’un crâne humain. Le but de leur méfait était de fournir ce crâne à un médecin traditionnel, qui leur avait assuré qu’il était nécessaire pour des rituels censés les rendre riches.
Les hommes ont plaidé coupable après avoir été appréhendés en possession du crâne, soigneusement dissimulé dans un sac. Le procureur, lors du procès, a révélé que ces individus avaient déterré le crâne dans un cimetière musulman du centre-nord de l’État du Niger. Le corps en question avait été enterré trois ans plus tôt.
Selon le procureur, les accusés avaient été influencés par un herboriste qui leur avait promis richesse et prospérité en échange de cette action criminelle. Les hommes avaient agi sur les instructions de ce médecin traditionnel, qui leur avait assuré que la richesse découlerait de ce sinistre acte.
Le tribunal de Minna, la capitale de l’État du Niger, a rendu un verdict de culpabilité à l’encontre de ces hommes pour association de malfaiteurs, intrusion dans un cimetière et possession illégale d’un crâne humain. Néanmoins, le médecin traditionnel impliqué n’a pas été arrêté ni inculpé.
Le Nigéria est marqué par la croyance en la pratique du « juju », également connue sous le nom de vaudou ou de magie. Ces croyances sont largement répandues dans le pays et sont parfois combinées avec des religions telles que le christianisme ou l’islam.
Cette combinaison de croyances a donné lieu à une série de meurtres horribles, ciblant souvent des individus vulnérables, tels que des enfants, des femmes célibataires et des personnes handicapées.
Les parties du corps humain et les charmes sont souvent utilisés pour prétendument générer de la richesse, alimentant ainsi ces pratiques sinistres.
Le désespoir économique croissant au Nigéria, où une grande partie de la population vit dans la pauvreté, selon les données de la Banque mondiale, a également contribué à la montée de ces rituels lucratifs.