Nouvelle constitution au Togo : Tout savoir sur le poste du président du Conseil des ministres et ses pouvoirs

Nouvelle constitution au Togo : Tout savoir sur le poste du président du Conseil des ministres et ses pouvoirs

Lomé, 26 mars 2024 (Lomé Actu) – Dans la nuit du lundi 25 mars, l’Assemblée nationale du Togo a pris la décision capitale d’adopter une nouvelle constitution, avec l’introduction d’un nouveau poste clé : celui du président du Conseil des ministres.

Cette révision constitutionnelle transforme fondamentalement le système de gouvernance du pays. En effet, le Togo passe d’un modèle présidentiel à un modèle parlementaire.

Le nouveau processus de sélection du président

En vertu de la constitution révisée, le processus de sélection du président subit un changement important. Il n’y aura plus de débats houleux ni de suffrage direct. Le président sera choisi « sans débat » par le Parlement réuni en congrès. Cette approche simplifiée marque une rupture avec le système précédent.

Le rôle du président du Conseil des ministres

Le mandat du président s’étend désormais sur une période unique de six ans, sans possibilité de renouvellement. Ce changement remplace le précédent mandat de cinq ans, qui pouvait être prolongé une fois.

En outre, le nouveau texte introduit le poste de « président du Conseil des ministres ». Cette personnalité dispose d’une autorité considérable dans la gestion des affaires gouvernementales et doit rendre des comptes en conséquence.

Le président du Conseil des ministres joue un rôle crucial. Nommé pour un mandat de six ans, il est issu du parti ou de la coalition majoritaire à l’issue des élections législatives. Ses responsabilités vont au-delà des affaires intérieures : il devient le principal représentant de la République togolaise à l’étranger.

La Cinquième République du Togo

Cette transformation constitutionnelle marque l’entrée du Togo dans sa Cinquième République. Le dernier changement constitutionnel majeur a eu lieu en 1992. Alors que la nation se prépare pour les prochaines élections législatives et régionales du 20 avril, la participation de l’opposition ajoute une signification supplémentaire à ce moment historique.

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