Après Octobre rose, voici Novembre bleu : Le cancer de la prostate gagne du terrain chez les hommes
Novembre Bleu est plus qu’une simple campagne, c’est un mouvement. Cette initiative, intervenant après « Octobre Rose », vise à sensibiliser davantage les hommes à la santé de la prostate, en particulier au cancer de la prostate. Partout dans le monde, elle souligne l’importance d’un diagnostic précoce et de mesures préventives.
Si le cancer de la prostate est au cœur de l’attention, il est essentiel de reconnaître que d’autres pathologies peuvent également affecter la prostate. L’hyperplasie bénigne de la prostate et la prostatite font partie de ces problèmes. Pour clarifier certains mythes et idées fausses, examinons quelques faits clés sur ce sujet de santé important.
Les origines de Novembre Bleu
La campagne a débuté en Australie en 2003. Un groupe d’amis a commencé à se laisser pousser la moustache pour sensibiliser les hommes à la santé. Ce simple acte s’est transformé en un mouvement, menant à la création de la Movember Foundation.
La fondation se concentre sur la collecte de fonds pour la recherche et le traitement liés au cancer de la prostate et à d’autres problèmes de santé masculine.
Comprendre le cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes dans le monde. Selon les données de 2018, il représentait 13,5 % de tous les cancers diagnostiqués chez les hommes, juste derrière le cancer du poumon. Plus de 1,3 million d’hommes reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate chaque année. L’impact de ce diagnostic est profond, affectant à la fois la santé physique et mentale.
L’âge est un facteur de risque important pour le cancer de la prostate. Cependant, les hommes plus âgés ne sont pas les seuls à être touchés. Les hommes doivent consulter leur médecin et faire un test PSA à partir de 50 ans. Pour les hommes d’origine africaine ou caribéenne, ou ceux ayant des antécédents familiaux de cancer de la prostate, le test est recommandé à partir de 45 ans.
Le test PSA expliqué
Le test PSA mesure le niveau d’antigène prostatique spécifique dans le sang. C’est un outil essentiel pour détecter le cancer de la prostate, mais il n’est pas définitif. Des niveaux élevés de PSA peuvent indiquer un cancer de la prostate, mais ils peuvent également résulter d’autres conditions.
À l’inverse, un faible taux de PSA ne garantit pas l’absence de cancer. Il est essentiel qu’un professionnel de la santé guide le processus de test, en tenant compte des circonstances individuelles.
Cancer des testicules : une préoccupation croissante pour les jeunes hommes
Le cancer des testicules est moins courant, mais touche principalement les jeunes hommes entre 15 et 35 ans. Il représente environ 5 % de tous les cas de cancer chez l’homme. Les hommes qui ont subi un traumatisme dans cette région, comme les athlètes, peuvent être plus à risque. La sensibilisation et la détection précoce sont essentielles pour améliorer les résultats.
Cancer de la prostate au Togo
Au Togo, le cancer de la prostate devient un problème de santé publique, notamment chez les hommes de plus de 50 ans. La fréquence de cette maladie est en hausse, en partie en raison de l’allongement de l’espérance de vie et des changements de mode de vie. Si les données sur la prévalence du cancer sont encore limitées, des statistiques récentes montrent que le cancer de la prostate représente 9,6 % de tous les cancers enregistrés dans le pays.
Heureusement, le Togo dispose désormais du Centre international de cancérologie de Lomé (CICL). Inauguré en novembre 2022, ce centre est l’un des plus grands de la région, offrant des services de radiothérapie, de chimiothérapie, d’imagerie et de dépistage. Cet établissement vise à améliorer le traitement du cancer et les résultats pour les patients au Togo et au-delà.