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«On naît homosexuel mais ici les gens pensent que…», le témoignage glaçant d’un jeune togolais

Au Togo, comme dans la plupart des sociétés conservatrices, l’homosexualité est considérée comme un comportement non conforme à l’ordre social.

C’est une réalité. Les homosexuels n’ont pas la vie facile . Ce qui contraint, souvent, de nombreux homosexuels à passer sous silence leur orientation sexuelle afin de ne pas être rejetés.

« L’homosexualité est innée. On naît homosexuel. On n’ap­prend pas à devenir homosexuel. Mais au Togo, les gens pensent qu’on devient homosexuel. C’est comme être hétérosexuel. » se confie un jeune résidant à Bè Kpota. C’est un jeune qui fait dans la décoration.

« Lorsque ma famille découvre que je suis homosexuel , ils ont commencé à me harceler. A l’époque, j’avais peur. C’est plus tard que j’ai réussi à m’assumer. Malgré tout je suis obligé de me cacher pour que les gens ne me voient pas en diable. Afin d’éviter toute confrontation, j’ai dû quitter la maison familiale », déclare t-il. Aujourd’hui, il compte quitter le pays.

De façon générale, ils sont nombreux à souffrir de stigmatisation, de moquerie, de menaces voir de persécution auprès de leurs communautés.

Les homosexuels au Togo contraints de souffrir en silence

De nombreux cas sont légions. On se rappelle tous, des homosexuels ont été chassés à coups de poing à la Plage de Lomé par une horde de jeunes togolais. 

Dans le pays, le Code pénal de 2015 condamne à une peine d’emprisonnement d’un à trois ans et/ou à une amende pouvant aller jusqu’à trois millions de francs CFA tout acte impudique ou contre nature commis avec un individu de son sexe.

Pour le moment, Le Togo refuse de dépénaliser l’homosexualité. En 2021, devant les membres du Comité des droits de l’Homme de l’Organisation des nations unies (ONU), la délégation togolaise a rejeté toute idée de dépénalisation de l’homosexualité.

En effet selon une enquête réalisée par Afrobaromètre et publiée en 2016, 9 togolais sur 10 détestent l’homosexualité.

Les résultats de l’enquête précisent que ce rejet ne dépend ni du milieu de résidence, ni du genre, de l’âge, du niveau d’instruction ou de la religion.

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