« On nous traitait comme des brigands ! J’étais accompagnée de quatre policiers », la mère d’Alexandra révèle ses mésaventures au Canada

Rosemine Ndjondo séjourne depuis quelques jours au Canada après la tragique disparition de sa fille Alexandra Martine Lumbayi. La jeune étudiante congolaise de 21 ans inscrite à l’Université du Québec à Trois-Rivières, avait été portée disparue le 2 octobre dernier.

Quelques jours plus tard, son corps a été retrouvé dans la rivière Saint-Maurice, à Trois-Rivières, suscitant un choc profond au sein de la communauté congolaise et parmi ses proches. Rosemine Ndjondo inconsolable dès lors a exprimé publiquement sa douleur et son désir de recueillir des souvenirs de sa fille.

Elle a tenu à être sur place pour également remplir les formalités de rapatriement du corps de sa fille. Cependant à Ottawa, les choses ne se passent pas comme prévues. La mère d’Alexandra a vécu un moment douloureux lorsqu’elle s’est rendue dans la chambre de sa fille pour la première fois après son décès.

Accompagnée par la police, elle s’est vue ordonner de ne pas dépasser dix minutes et de ne surtout pas s’attarder.

Elle a raconté : « A ma grande surprise quand nous sommes partis, la police est venue nous presser. On nous traitait comme des brigands, vous n’avez que 10 minutes, la coloc ne veut pas que vous trainez là ! Prenez les histoires de votre fille et partez madame. Prenez, Entrez, montez ne trainez pas et partez. Et si on doit vous aider à porter ou faire quoi que ce soit mais partez car elle vous donne 10 minutes. Je ne suis pas une sauvage, je suis juste une maman qui a perdu son enfant, qui est triste, j’aimerais rester me recueillir, revenir deux ou trois fois. Mais je n’avais pas eu ce droit ».

Avant de poursuivre : « J’étais accompagnée par quatre policiers qui étaient là devant la porte qui devait etre ouverte. Je leur ai demandé à un moment donné de me laisser. J’étais dans la chambre de ma fille j’avais le droit de filmer. A peine que j’ai commencer à me filmer avec les affaires de ma fille. J’entends des bruits, ils ont toqués à la porte. Ils m’ont dit, arrête ton cirque. La justice divine existe. La justice terrestre est là aussi mais elle stagne et c’est ce qui me chagrine ».

Et de conclure : « Quand j’étais au pays, j’ai appris la mort de ma fille, je me suis enfermée dans l’intimité de ma famille avant de comprendre et je me disais qu’arriver ici je vais voir les choses plus claires et j’allais avancer. Pour Alex, je tiendrai. Moi je voulais juste entrer dans le monde de ma fille et sentir sa présence ».

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